*41 Tous les matins du monde

Tous les matins du monde: Annexe (édition de luxe)

Postface du traducteur

(Traduction par Déborah Pierret Watanabe)

 

Tous les matins du monde (Gallimard, 1991) de Pascal Quignard, fait l’objet d’une nouvelle publication chez Kajikasha, maison d’édition limitée au Kyushu et dont le siège se situe à Kumamoto. Je vais d’abord vous expliquer comment nous avons pu en arriver là.

La première traduction de cette œuvre est parue chez Hayakawa Publishing en 1992 sous le titre Meguriau asa. Comme le projet avait été de s’associer au film réalisé par Alain Corneau, le titre du livre avait été choisi en fonction de celui du film sorti au Japon.

Vingt-cinq années se sont écoulées depuis. Je me permets ici d’exprimer mon émotion, car jamais je n’aurais osé imaginer, pas même en rêve, qu’une œuvre de ce genre puisse à nouveau être publiée.

Il était fondamentalement impossible que le roman, destiné à être le scénario d’un film, puisse paraître une nouvelle fois, alors même que le film ne faisait pas l’objet de nouvelles projections.

Ce qui permit de rendre cet impossible possible fut la détermination de Yô Kaji, représentant de Kajikasha. Tout comme elle avait d’ailleurs permis la nouvelle publication du Voyage d’Hector ou la recherche du bonheur de François Lelord, fin 2015.

En mars 2016, après la sortie du Voyage d’Hector, Yô Kaji m’a invité à venir lui rendre visite dans le Kyushu. Je suis allé à Kumamoto, Hakata, ou encore Hita pour participer à des rencontres littéraires dans le cadre de la promotion du livre. Malheureusement, le 14 du mois suivant, la terre de Kumamoto a été ébranlée par un violent séisme. C’était plus fort que moi, il fallait que j’y retourne.

J’ignore à quel moment, mais, au cours d’une de nos discussions, Yô Kaji et moi-même avons eu l’idée de proposer Tous les matins du monde en tant que nouveau projet de publication chez Kajikasha.

À mes yeux, ce roman représentait le souvenir du début de ma relation avec l’auteur. Mais il était également ma pierre d’achoppement. Même la postface que j’avais rédigée pour la première publication ne me plaisait pas.

Je crois bien m’être laissé emporter et avoir fini par m’éloigner du chemin du devoir du traducteur, cet homme de l’ombre. Je n’ai pu, pendant de longues années, réussir à relire cette traduction.

Néanmoins, l’impression de Yô Kaji était tout autre. Il m’a confié que c’était justement grâce à cette traduction et à ma postface qu’il avait pu être entrainé dans le monde littéraire de Quignard.

J’étais stupéfait. Il m’a dit vouloir conserver le texte que j’avais écrit il y a vingt-cinq années de cela alors que je n’étais encore qu’un quadragénaire. L’idée que ce texte puisse à nouveau être révélé au grand jour, moi qui l’avais enfermé au grenier sans jamais oser y reposer les yeux dessus, me paraissait effrayante.

Les textes que j’ai écrits et qui ont été publiés ne m’appartiennent plus, ai-je cependant songé. Si l’un d’entre eux continue de vivre dans le cœur de quelqu’un, alors je n’ai pas d’autres choix que de me résigner.

J’ai donc à nouveau traduit cette œuvre et décidé de conserver la postface de la première publication. En revanche, j’ai coupé et abandonné les parties qui avaient vieilli et n’avaient désormais plus de sens pour ne laisser que celles indispensables à la lecture de ce livre. J’ai également profité de cette nouvelle édition pour insérer d’autres citations ainsi que de nouvelles anecdotes.

 

*

 

« J’ai lu l’histoire de monsieur de Sainte Colombe tout en ayant l’image de mon grand-père à l’esprit », avais-je impudemment écrit lors de la première postface. Il y avait une raison à cela. Je n’avais aucune envie de limiter les lecteurs de ce livre qui a pour cadre le lointain XVIIe siècle aux étudiants de Lettres et à leur entourage. Je voulais en faire un livre également ouvert à toutes les personnes sans lien particulier avec l’histoire ou la littérature qui étaient venues voir le film. Mais en réalité, ce n’était pas seulement cela.

Avec la ferme intention de lui faire rencontrer au Japon le succès que cette œuvre avait connu ailleurs, je me suis envolé pour Paris au début de l’été 1992. Je suis allé rendre visite à l’auteur — qui était alors encore en poste chez Gallimard — en emportant avec moi une petite photo encadrée de mon défunt grand-père. Je ne me rappelle plus vraiment comment nous en sommes arrivés à avoir cette discussion, mais toujours est-il que j’ai fini par lui montrer la photo.

— Mon grand-père est mort sans rien laisser derrière lui, lui ai-je dit.

Ce à quoi il a répondu :

— C’est faux. Ne t’a-t-il pas laissé, toi ?

Nos mots, tout comme lors du dernier échange entre Marin Marais et Sainte Colombe, n’avaient fait que se croiser. Cependant, à ce moment, il y eut comme une sorte de communion entre nous (du moins, c’est ce que je crois.)

Mon grand-père est décédé au cours de la dernière année de mes études universitaires. Il avait 84 ans. Allongé sur son lit de mort, il a trempé ses lèvres dans un petit bol d’alcool puis il a quitté notre monde. Je n’ai pas assisté à sa mort, mais je me suis rendu à ses funérailles. J’ai toujours pensé que ça avait été une mort parfaite. J’ai écrit ceci dans la première postface : « Il élevait chevaux, porcs, moutons, poulets, et tout comme monsieur de Sainte Colombe, il vivait dans une petite cabane dans la cour dans laquelle il avait installé son lit, et ce, même s’il avait sa chambre dans la maison. Lorsque j’étais enfant, j’aimais dormir avec lui dans ce lit de fortune. Je me souviens, même encore maintenant, du vert délavé des rigides draps de chanvre et de la fenêtre aux vitres givrées ».

Les funérailles de mon grand-père se sont achevées, une nouvelle année est arrivée, et je suis rentré à Tokyo. Le moment d’être diplômé était venu, mais je m’interrogeais toujours sur la façon d’établir un point de contact avec la société. J’étais incapable de me projeter dans l’avenir. De plus, je n’avais ni le désir ni la volonté de rester à l’université. Un jour de janvier, alors que la nuit était déjà bien avancée, un ami est venu me rendre visite, avec, comme à son habitude, une bouteille de whisky bon marché à la main. Lui non plus n’arrivait pas à se projeter dans l’avenir. Mais sa visite n’avait pas été motivée par le besoin de parler du futur. Plutôt pour débattre de littérature. Dostoïevski, Kierkegaard, Pascal… Oui, la flamme de l’existentialisme n’était pas encore tout à fait éteinte. Parmi les hommes de lettres japonais, mon ami avait une préférence pour Hideo Kobayashi et Shun Akiyama.

Je me suis endormi le premier. Quand j’ai ouvert les yeux, au point du jour, il avait disparu. Un ou deux mois plus tard, j’ai reçu un faire-part de décès. Son corps sans vie avait été retrouvé sur les quais de Shinagawa. Il s’était noyé.

C’était un garçon originaire de Fukushima. Je fus le seul de notre promotion à me rendre à ses obsèques. Son père, maître du cortège funéraire, fit une déclaration : « On pourrait penser qu’un fils qui part avant ses parents est ingrat, mais je ne suis pas de cet avis. » À cet instant, un sentiment mystérieux et féroce, à la fois colère, à la fois tristesse, envahit tout mon être. Je le réprimai de toutes mes forces. Le lendemain, son père a eu la gentillesse de me faire visiter Fukushima en voiture. J’ai alors pensé que je devais trouver un travail, peu importe où.

Ces deux morts auxquelles j’ai été confronté avant même d’être entré dans le monde ont par la suite régné sur ma vie. Ce que j’avais voulu transmettre à P. Quignard ne concernait peut-être pas mon grand-père. Peut-être que cela concernait mon défunt ami.

 

*

 

Ce roman regorge des regrets envers les petites choses qui ne sont que des détails ou des anecdotes si on les regarde du point de vue du courant de la grande Histoire. Le choix du musicien Sainte Colombe en tant que personnage principal est déjà révélateur. Ce nom n’évoque absolument rien aux non-connaisseurs de musique baroque. Même ses dates de naissance et de décès demeurent floues, on sait simplement qu’il est mort vers 1700. Ou encore cet instrument de musique, la viole de gambe, qui a connu son heure de gloire sous le règne de Louis XIV pour ensuite tomber dans l’oubli. L’abbaye de Port-Royal dans la vallée de Chevreuse, siège des jansénistes également appelés les Solitaires, rasée par la poudre sur ordre de Louis XIV ; les petites écoles rue Saint-Dominique d’enfer à Paris ; les gaufrettes de Baugin, peintre que l’on peut qualifier d’anonyme comparé à Poussin ou à Champaigne de la même époque… Tous les personnages de ce roman sont des Solitaires. Les solitaires éternels de l’Histoire. Mais face au courant de la grande Histoire, je ne peux s’empêcher de penser que tout le monde l’est plus ou moins.

Le problème est la houle de cette grande Histoire, la houle qui a englouti tous les solitaires. Depuis le Moyen Âge jusqu’à la Renaissance, de la naissance du baroque à sa fin. Cette houle coule en arrière-plan du roman. Il ne fait aucun doute que le baroque, tout en étant illuminé par la splendeur de la Renaissance, regorgeait des souvenirs sombres et envoûtants du Moyen Âge. Au chapitre IX de La Sorcière, intitulé « Satan triomphe au XVIIe siècle », Michelet écrit ceci :

 

Plus sa surface, ses couches supérieures, furent civilisées, éclairées, inondées de lumière, plus hermétiquement se ferma au-dessous la vaste région du monde ecclésiastique, du couvent, des femmes crédules, maladives et prêtes à tout croire.

 

Les propos de Michelet décrivent bien les deux tendances contradictoires inhérentes au baroque : celle qui aspire à un espace plus grand et plus ouvert, et celle qui prétend à un espace plus fermé et intime. D’un côté, nous avons l’Opéra qui s’est développé en Italie, la majestueuse Passion selon Saint-Mathieu de Jean-Sébastien Bach, la splendide musique de cour de Lully, et de l’autre des pièces instrumentales diverses et variées qui cherchent à imiter les inflexions de la voix humaine ou encore la tiédeur de la peau. De même, nous avons l’architecture baroque de Rome qui use et abuse de la perspective à un point tel que l’espace ou encore les peintures sur plafond sont pareilles à des dinosaures colossaux, mais aussi les natures mortes d’Espagne ou les scènes d’intérieur du Hollandais Vermeer, la lueur froide des chandelles de Georges de La Tour. Tous partagent comme point commun une atmosphère de densité de la matière.

De même, la politique d’expansion des cartes du royaume, à mettre en parallèle avec la politique d’évangélisation des jésuites à un niveau mondial ou encore la vulgarisation de la religion contrastaient voire même s’opposaient au rigorisme et à l’élitisme des jansénistes. Si je devais m’exprimer à la manière de Michelet, je serais tenté de dire qu’il y avait là une sorte d’ambivalence, un conflit entre l’ivresse et l’angoisse envers l’appel de Satan au nom de la rationalité.

Il vaudrait tout de même mieux se pencher plus sérieusement sur la période du XVIIe siècle en France. Louis XIV accéda au trône en 1643, mais son règne ne débuta qu’en 1661, date à laquelle le cours de l’Histoire a basculé. Dans son Histoire de la Civilisation française, écrite avec la collaboration de Georges Duby, Robert Mandrou estime que la période entre 1600 et 1660 est celle où la France moderne s’est « faite » et la désigne sous le terme « adolescence » :

 

Cette adolescence est terriblement conquérante, au milieu des drames sociaux et religieux qu’elle a vécus et qui sont sa crise de croissance. À tous égards, c’est le XVIIe siècle le plus riche, le plus vivant.

 

Le roman débute en 1650 à la mort de l’épouse de monsieur de Sainte Colombe. En d’autres termes, l’histoire commence à la fin annoncée de l’adolescence de la France. De plus, il ne fait aucun doute que l’auteur fait un parallèle entre la mort de la femme du musicien et la fin proche du baroque.

Pourquoi monsieur de sainte Colombe refusait-il d’aller à Versailles avec tant d’entêtement ?

Dans l’imagination de l’auteur, le musicien était le condisciple de Claude Lancelot, corédacteur de la révolutionnaire Grammaire générale et raisonnée avec A. Arnauld, leader de Port-Royal. Cependant, si on lit attentivement l’œuvre, il n’est à aucun moment décrit comme un janséniste fanatique. Il est simplement suggéré que ses relations se limitent aux lieux éloignés du pouvoir, comme le poète Vauquelin des Yveteaux (1567-1649) qui avait perdu les faveurs du roi louis XIII à cause de sa nature libertine ou encore Baugin (1612-1663), simple artiste appartenant à la corporation des peintres parisiens. Madeleine, quant à elle, connut une période de fanatisme causée par son chagrin d’amour, mais refusa d’entrer au couvent. Père et fille sont isolés. Ils se referment volontairement sur eux-mêmes. Peu importe l’époque, lorsque le courant de l’Histoire vire brutalement, il y a ceux qui opposent une violente résistance au point d’en être imprudents et ceux qui s’obstinent à se renfermer sur eux-mêmes. Cette époque, cette obstination, ce rigorisme m’évoquent nécessairement Blaise Pascal.

En novembre 1654, à l’âge de 31 ans, Blaise Pascal éprouva une expérience mystique à cause de laquelle il abandonna tous les travaux scientifiques qu’il avait réalisés jusqu’alors pour entrer à Port-Royal. Cette nuit de novembre, il coucha sur un parchemin un texte intitulé Mémorial dans lequel il parle d’une « une renonciation totale et douce ». Blaise Pascal prit ensuite faits et causes pour Arnauld — auteur de De la fréquente communion, au cœur d’un débat lancés par les Jésuites et la Sorbonne —, devint une figure de la défense des jansénistes, et commença à rédiger les Provinciales, une série de lettres de protestations. Ses attaques vont finir par se diriger vers Descartes et son travail, qu’il qualifiera même d’« inutile et incertain ».

Qu’a t-il bien pu arriver à Pascal ? Ce n’est pas le lieu approprié pour en débattre et je n’en ai pas les compétences. Mais il me semble important d’ajouter que les jésuites et la Sorbonne n’ont cessé d’intensifier leurs attaques envers l’école cartésienne après le décès de Descartes en 1650, lui qui disait répugner à déranger l’opinion publique. C’était une époque où, au nom de la France et de la monarchie des Bourbons, tout était unifié et destiné à être intégré. Ce fut la même chose pour le courant des Beaux-Arts en Europe, de David à Delacroix, de Haydn et Mozart à Beethoven, du Classicisme au Romantisme. Les grandes vagues ont englouti les petites. Les grandioses peintures historiques et symphonies sont pareilles aux armées puissantes des états modernes. Elles mobilisent toutes les sensibilités et les écrasent. Du point de vue de la formation de cet état moderne, à la fois nationaliste et industrialiste, les époques qui ont suivies, de Louis XIV à Robespierre jusqu’à Napoléon, sont des plus cohérentes, et la Révolution française n’a finalement été qu’un feu d’artifice parmi les grandes émeutes. Les innombrables petits matins qui gardaient encore le goût envoûtant du Moyen Âge, les matins que les libertins et les cosmopolites ont admirés lors de leurs voyages, ont été anéantis par la sirène du puissant état. Ce n’est sûrement pas qu’une vieille légende limitée à l’Europe.

La période baroque comportait en son sein des contradictions à jamais inconciliables.

Près de trois siècles s’étaient écoulées depuis Descartes et Pascal, quand Paul Valéry railla ce dernier à propos d’un extrait de ses Pensées : « le silence éternel de ces espaces infinis m’effraie », écrivant qu’il lui faisait songer à « cet aboi insupportable qu’adressent les chiens à la lune ». Face à l’infinité de l’univers, ressent-on l’ivresse ? Ou au contraire, se sent-on effrayé, prend-on conscience de notre qualité de pécheur ? Tout cela me paraît être, même encore maintenant, une opposition fondamentale entre la sensibilité et ce que doit être la pensée.

On peut également citer Matisse à titre d’exemple. Il détestait le baroque, a déclaré que « Vélasquez n’était pas son peintre » et aimait parler de l’affection qu’il portait à Goya. Matisse qui préférait peindre le coin d’une pièce. Cet espace qui ne s’étend nulle part. Juste l’apaisement des couleurs authentiques. Question mystère, les peintures de Baugin ne sont pas en reste non plus. La composition de ses tableaux suggère le caractère éphémère des plaisirs d’ici-bas. Mais pourquoi avoir choisi de peindre des coins de table ? Et monsieur de Sainte Colombe, à la recherche des inflexions délicates de la voix humaine, tentant de faire venir des airs mélancoliques, des airs de regrets sous ses doigts…

Il y a là un chemin extrêmement étroit par lequel passe la beauté pour atteindre le monde des prières. Pascal Quignard a fait dire au peintre Baugin : « Personnellement je cherche la route qui mène jusqu’aux feux mystérieux. » Ces mots sont aussi ceux de l’auteur amateur de Georges de la Tour.

(Extrait du posteface du traducteur dans la première publication de la version japonaise.)

 

*

 

Pascal Quignard, écrivain français ne cesse de réfléchir à l’essence de la musique, a écrit dans la Haine de la musique (Calmann-Levy, 1996) :

 

Les dieux ne se voient pas, mais s’entendent : dans le tonnerre, dans le torrent, dans la nuée, dans la mer. Ils sont comme des voix. L’arc est doué d’une forme de parole, dans la distance, l’invisibilité et l’air. La voix est d’abord celle de la corde qui vibre avant que l’instrument soit divisé et instrumenté en musique, en chasse, en guerre.

 

Dans Tous les matins du monde, Pascal Quignard a réécrit l’histoire de Semimaru du Konjaku monogatari, pour la situer en France, au Moyen Âge. Et pour moi, Japonaise, ce fut une expérience très intéressante. Je suis allée voir le film en compagnie de Bernard Frank, traducteur français des Histoires qui sont maintenant du passé, tirées du Konjaku monogatari. C’est à ce moment que Bernard me fit remarquer d’un air heureux que les deux histoires étaient similaires. Une fois rentrés, je me suis empressée de vérifier ses dires, et effectivement, l’histoire du film était similaire à celle de Semimaru.

«La magie des sons » extrait du dernier recueil d’essais de Yuko Tsushima.

 

*

 

Bach a échoué. Il a été oublié pendant un long moment. La musique n’a pas avancé dans sa direction. Si, à l’heure actuelle, tout le monde cherche à trouver de nouvelles significations à sa musique, c’est parce que la musique est sur le point de changer. La musique est abstraite, et en allant trop loin dans une direction, il arrive qu’elle finisse par être coupée de l’ensemble. La musique européenne s’est développée à l’extrême, le moment de changer de direction est venu. Le style s’adapte à l’époque, mais ce qui est encore vivant se trouve sous le style. C’est la qualité, c’est l’attitude.

«Bach a échoué » extrait du recueil d’essais de Yuji Takahashi, musicien.

 

*

 

Un quart de siècle s’est écoulé. Cela peut paraître bien long, mais c’est comme si c’était hier. Pascal Quignard qui a écrit dans ses Petits traités I : « J’écris : 1. J’ai envie de me taire » a parlé un peu de lui à diverses occasions. En voici quelques extraits.

 

 — Où avez-vous fait vos études universitaires ?

 — J’ai fait mes études universitaires à l’université de Nanterre. J’ai commencé la rédaction, sous la direction d’Emmanuel Levinas, d’une thèse qu’il avait lui-même intitulée « Le statut du langage dans la pensée de Henri Bergson. »

— Avez-vous achevé ce travail avec Emmanuel Levinas ?

— Je n’y ai même pas pensé.

— L’avez-vous commencé ?

— Même pas. Le lien que j’avais avec Emmanuel Levinas était plus profond que ce travail. Les mois de mars, avril, mai, juin 1968 ont balayé d’un coup ce désir d’enseignement. Je m’étais résolu à reprendre l’orgue familial d’Ancenis, où une de mes grand-tantes venait de mourir.

Pascal Quignard le solitaire, Rencontre avec Chantal Lapeyre-Desmaison, Éd. Flohic, 2001

 

Mai 68 lui a infligé une profonde blessure. Après son départ pour Paris, il a fini par brûler plus de mille de ses sculptures composées de divers matériaux : tissus, bois, canevas, papier kraft, verre, et sur lesquelles il avait écrit. Et ce n’est pas tout : il a non seulement brûlé les petits morceaux pour trio ou les sonates qu’il avait composés devant l’orgue ou le piano à Ancenis, mais aussi les carnets de notes qui contenaient les petites histoires ou encore les confessions qu’il avait écrites dans cette maison.

Puis il s’est à nouveau tourné vers l’orgue de l’église d’Ancenis. Il était à l’orgue tous les matins et consacrait ses après-midis à écrire un essai sur l’amour d’après une œuvre de Maurice Scève. Une fois son manuscrit achevé, il l’a envoyé à Gallimard sans l’adresser à personne en particulier. Son essai a attiré l’œil de Louis-René des Forêts, membre du comité de lecture de cette maison d’édition. Louis-René des Forêts fit revenir Quignard à Paris et lui proposa un poste de lecteur, lui qui n’était encore qu’un jeune homme d’une vingtaine d’années. Il le présenta aux membres de la revue Ephémère qu’il dirigeait. De nombreux écrivains et poètes y apportaient leur contribution : Michel Leiris, Paul Celan, André Du Bouchet, Yves Bonnefoy, Henri Michaux ou encore Pierre Klossowski. Est-ce que cela signifie que ses premiers pas d’écrivain se firent sous le signe de la bénédiction ? J’aimerais que vous lisiez cet extrait pour continuer.

 

Le mouvement de mai fut balayé en quelques heures. Le général de Gaulle, après avoir pris conseil auprès du général Massu, fit élire l’Assemblée la plus réactionnaire depuis le maréchal Pétain. Marcellin était à la Police. Messmer à la Guerre. Les bombes atomiques françaises explosaient à Mururoa.

Nos dieux se mirent brusquement à mourir.

Celan se suicida : ce fut Sarah qui me l’apprit postée dans l’encadrement de la porte de l’appartement d’André du Bouchet.

Rothko se suicida : ce fut Raquel qui me l’apprit dans l’atelier de Malakoff.

(…)

Dans la forêt aventureuse je ne trouvai pas de fontaine, de clairière, de cerf blanc, de charrette, de lance, de reine : mais une dépression, une dépression, une dépression, une dépression.

Écrits de l’éphémère, Galilée, 2005.

 

Selon Quignard, ce fut la fin de la France d’après-guerre. On retrouve ici le regard qui veille sur le XVIIe siècle, tout comme celui qui observe l’Empire de Rome.

Et vingt-quatre ans plus tard, en 1994, il démissionna sans crier gare de son poste de lecteur qu’il avait longtemps occupé chez Gallimard. Il rompit également les liens avec sa famille. Un peu comme si, à la fin du compte, il avait fini par tout brûler.

 

L’idée de ne rien laisser après soi m’habite vraiment — même si c’est directement contradictoire avec le fait de publier des livres. Partir aussi nu qu’à l’instant de l’arrivée, c’est un rêve. (…) Manuscrits, lettres, photographies, livres, partitions, dessins, articles, tout s’y enflamme du jour au lendemain tout à trac. C’est si beau quand c’est vous qui brûlez. Remy dit à Clovis : Incende quod adorasti. Cet ordre est si étrange. L’évêque dit au premier roi de France : Brûle ce que tu aimes.

Pascal Quignard le solitaire, Rencontre avec Chantal Lapeyre-Desmaison, Éd. Flohic, 2001

 

 

En octobre de l’année dernière, je lui ai rendu visite dans son appartement rue Manin, à Paris. Lorsque j’ai pénétré dans son bureau-bibliothèque, mon regard a été attiré par les partitions posées sur le pupitre du clavier. Messiaen, Beethoven, Oiseaux furent les quelques mots que je pus saisir.

— C’est quoi, ça ? lui ai-je alors demandé.

— Je mixe deux musiques ensemble.

— Messiaen et Beethoven ?

— Oui.

Dans les affaires laissées par mon défunt ami de Fukushima, il y avait un carton rempli de disques. Et parmi eux, un album de Messiaen. Le Quatuor pour la Fin du temps. Je l’avais emporté avec moi. Quarante ans après, je n’avais toujours pas posé l’aiguille du tourne-disque dessus.

Au moment de nous séparer, je lui ai dit :

—J’ai perdu de nombreux amis. C’est pour cette raison que je me dois de survivre.

— C’est la même chose pour moi, m’a-t-il répondu.

Un tableau peint par son ami était suspendu dans le hall d’entrée.

 

Voici la liste des livres de Pascal Quignard traduits en japonais :

Tous les matins du monde, Gallimard, 1991

La leçon de musique, Hachette, 1987

Le salon du Wurtemberg, Gallimard, 1986

Les escaliers de Chambord, Gallimard, 1989

Albucius, POL, 1990

L’occupation Américaine, Éditions du Seuil, 1994

La Haine de la musique, Calmann-Levy, 1996 ; Folio, 1997

Le Nom sur le bout de la langue, POL, 1993

La Frontière, Chandeigne, 1992 ; Folio-Gallimard, 1994

Les Tablettes de buis d’Apronenia Avitia, Gallimard, 1984

Terrasse à Rome, Gallimard, 2000

Les Ombres errantes, Grasset, 2002

Villa Amalia, Gallimard, 2006

Vie secrète, Gallimard, 1997 ; Folio-Gallimard, 1999

Sur le jadis, Grasset, 2002

Les Solidarités mystérieuses, Gallimard, 2011

 

J’aimerais, pour conclure, exprimer ma profonde gratitude envers Yô Kaji des éditions Kajikasha, grâce à qui ce livre a pu voir le jour. Je tiens également à dédier la traduction de cette œuvre à toutes les personnes victimes de ce grand tremblement de terre, et à tous les habitants de Kumamoto qui ont miraculeusement su se relever.

 

Kei Takahashi, janvier 2017

Traduction : Déborah Pierret Watanabe

*40 世界のすべての朝は

『世界のすべての朝は』本文・表紙(特装版)

(訳者あとがき)

 

このほど、熊本を本拠地とする「九州限定」の出版社「伽鹿舎」から、パスカル・キニャールの『世界のすべての朝は』(Tous les matin du monde, Gallimard, 1991)が復刊されることになった。まずはここに至った経緯から説明させていただくことにする。

初版は一九九二年、早川書房から『めぐり逢う朝』という邦題のもとに出版された。アラン・コルノーの映画とタイアップした企画だったので、小説の邦題も映画に合わせたのである。

それから二十五年が経過した。個人的な感慨を述べさせていただくなら、この種の作品が再版されることなど、夢にも思わなかった。映画の原作として書かれた小説が、映画の劇場再演という機会が訪れたわけでもないのに復刊されることなど、基本的にはありえないからである。

こんな不可能事が可能になった理由は、伽鹿舎から一昨年(二〇一五年)暮れに復刊された『幸福はどこにある』(フランソワ・ルロール著、拙訳)の場合と同様、この出版社の代表である加地葉さんの決断があったからと言うほかない。

『幸福はどこにある』が刊行され、翌年の三月末に加地さんの招きで九州を訪れ、本のプロモーションの一環として、熊本、博多、日田でトークショーを行った。だがあろうことか、その翌月の十二日にあの大地震が熊本の地を襲った。私は居ても立ってもいられず、また熊本の地を訪れた。

この間のいつの時点だったか、伽鹿舎から出す次の本の企画として、加地さんと私のあいだでパスカル・キニャールのこの作品が候補に挙がった。

この小説はパスカル・キニャールとの交流が始まった記念すべき作品であると同時に、私の躓きの石でもあった。初版の訳もあとがきも気に入らなかった。あまりにのぼせ上がりすぎているし、黒子であるべき訳者の本分を踏み外している。私は長い間、この翻訳を読み直すことができないでいた。

しかし、加地葉さんの感想は違った。この翻訳とあとがきがあったからこそ、自分はキニャールの文学世界に引き込まれたのだ、と。

私は唖然とした。もう二十五年も前に、そう、自分がまだ四十代だったころに書いた文章を、加地さんはなんらかの形で残したいという。自分が倉のなかにしまい込んで、見ようともしなかったものが白日の下にさらされるのは恐ろしいことである。

私は思った。自分が書いて発表してしまった文章は、もう自分のものではない。それが他人の心のなかで生きつづけているのだとしたら、もう観念するしかない。

というわけで、訳を新たにしたうえで、初版のあとがきも再録することにした。あれから二十五年、古びて無意味になった部分は削ぎ落とし、本書を読むうえで必要な部分だけを残し、あるいは復刊の機会に引用しておきたい文章や新たなエピソードなども追加しておこうと思う。

 

 

「私は自分の祖父のことを想い浮かべながら、このサント・コロンブ物語を読んでいた」と、私は初版のあとがきに臆面もなく書いた。それには理由があった。フランスの十七世紀という古い時代を背景とするこの作品を大学の文学部とその周辺に閉じ込めておきたくなかったし、文学や歴史とは関係なしに映画を観にくる人たちにも開かれた本にしたかったからだ。しかし、実際はただそれだけのことではなかった。

この本を日本でも成功させたいという強い思いを抱いて、九二年の初夏にパリに飛び、まだガリマール社の専属顧問のような職についていたキニャールのもとを訪れたとき、私は小さな額に入れた祖父の写真を持っていったのである。もう会話の細かい前後関係は忘れた。私は彼に写真を見せ、こう言った。

「自分の祖父は何も残さずに死んでいった」

すると彼はこう答えた。

「いや、おまえを残したではないか」

まるでサント・コロンブとマラン・マレが最後に交わす禅問答のようで、言葉がすれ違っている。しかし、このときわれわれのあいだで何かが通い合ったのである(少なくとも私はそう信じている)。

私の祖父は、私の学生時代の最後の年に死んだ。享年八十四歳。死の床で小さな盃一杯の酒で唇を濡らしてこの世を去った。私は死に目には会えなかったが、葬式には出た。完璧な死だと思った。私は初版のあとがきにこう書いた。「馬、豚、羊、鶏を飼い、サント・コロンブと同じように裏庭に小屋を建て、母屋に自分の寝室があるにもかかわらず、そこにベッドをしつらえ、そこに寝起きしていた。子供のころ、私は祖父といっしょにその粗末なベッドに寝るのが好きだった。その色あせたグリーンのごわごわとした麻のシーツと凍りついたガラス窓を私は今でもよく憶えている」。

祖父の葬儀が終わり、年が明け、私は東京に戻った。大学を卒業する時期にきていたが、どこに社会との接点を見出せばいいのか、まったく先が見えなくなっていた。大学に残る意欲も気力もなかった。一月のある日、夜も更けてから、ひとりの友がやってきた。いつものように安ウィスキーのボトルを一本ぶらさげて。彼も先行きが見えなくなっていた。しかし、将来の話をしに来たのではなかった。あいかわらずの文学談義。ドストエフスキー、キルケゴール、パスカル・・・・・・。そう、実存主義の火はかろうじてまだ消えていなかった。日本の文学者で言えば小林秀雄と秋山駿、それが彼のお気に入りだった。

私は先に寝てしまった。明け方、目が覚めると、彼の姿はなかった。一ヵ月か二ヵ月が経ったころ、訃報が届いた。品川埠頭で水死体が発見された。

福島の男だった。同級で葬儀に出席したのは私だけだった。喪主のお父さんが挨拶した。「親に先立つ不孝と言いますが、私はそうは思いません」。そのとき私の内部で怒りのような、悲しみのような、得体の知れない獰猛な感情が全身にみなぎった。私はその感情を渾身の力を込めて抑えこんだ。翌日、お父さんは車に私を乗せ、福島の名所を案内してくれた。どこでもいいから就職しようと思った。

世の中に出る直前に遭遇したこの二つの死が、その後の私の人生を支配することになった。私はパスカル・キニャールに祖父のことではなく、この友のことを伝えたかったのかもしれない。

 

 

この小説は、大きな歴史の流れから見ればまさにディテイルやエピソードにすぎないものにたいする哀惜で満ちあふれている。すでにサント・コロンブという音楽家を主人公にすることがそうなのだ。よほどのパロック通でないかぎり、この音楽家の名前は初耳だろう。生没年ですら、一七〇〇年前後に死んだことくらいしか明らかになっていない。あるいは、一時期は隆盛をきわめ、だがまるでルイ十四世の親政と軌を一にするように廃れていったヴィオール(ヴィオラ・ダ・ガンバ)という楽器。隠士{ソリテール}と呼ばれるジャンセニストたちが本拠地にし、やはりルイ十四世によってつぶされたシュブルーズのポール・ロワイヤル修道院、パリのサン=ドミニク=ダンフェール通りにあった彼らの私塾{プティット・エコール}、同時代のプッサンやシャンパーニュに比ぺればほとんど匿名の画家と言ってもいいボージャンのゴーフレット・・・・・・。この小説に登場する人物はみな隠士だ。歴史の永遠の隠士たちだ。そして、大きな歴史の流れを前にしたとき、多かれ少なかれ誰もが隠士なのだという思いを禁じることができない。

だが、問題はその隠士たちをのみこんでいった大きな歴史のうねりだ。中世からルネッサンス、そしてバロックの到来とその終焉。この作品の背後に流れているのはそのうねりだ。おそらくバロックはルネッサンスの光輝に照らされながらも、中世の艶やかな闇の記憶をその内部に湛えていたのだろう。ミシュレは『魔女』のなかの「サタンは十七世紀に勝関をあげる」と題された章でこう言っている。

「この世紀の表面、すなわちその最上層が文明化し、啓蒙され、知識という光明にあふれればあふれるほど、その下では、聖職者の世界や尼僧院や、信じやすく、病気がちで、何でもすぐ信じてしまう女たちの世界の宏大な領域がますます固く閉ざされたのである」(篠田浩一郎訳)

このミシュレの言菓は、一口にバロックといってもその内部にほとんど相反する傾向、すなわち大きな空間を志向する傾向と閉ざされた親密な空間を志向する傾向をはらんでいるこの様式にそのまま当てはまるように思える。たとえばイタリアで発展したオペラはもちろんのこと、J.S・バッハのあの荘厳な「マタイ受難曲」やリュリの華麗な宮廷音楽が一方にあり、他方にはまるで人の声や肌のぬくもりを再現しているかのような大小さまざまの器楽曲もある。また、ローマのバロック建築のように、遠近法の濫用とも思をる、ただやみくもに巨大化した恐竜のような空問と天井画があるかと思えば、スペインの静物画{ボデゴン}やフェルメールに代表されるオランダの室内画、ジョルジュ・ド・ラ・トゥールのあの冷たい蝋燭の光、そのすべてに共通する稠密なマチェールの肌あいもある。

そのコントラストは、王国の地図を拡大しようとする国家の動きと歩調を合わせたカトリック=イエズス会の世界的布教活動と宗教の大衆化、そしてこれに結果として弓を引くことになったジャンセニストの純粋主義、ひいては選良主義{エリテイスム}との対立にもつながるだろう。ミシュレふうに言えば、そこにあるのは理性という名のサタンの呼び声にたいする洸惚と不安のせめぎあいだったのかもしれない。

だが、このフランスの十七世紀という時代はもう少し厳密に考えたほうがよさそうである。ルイ十四世が王位につくのが一六四三年、その親政が始まるのが六一年。このあたりから時代は急回転していく。ロベール・マンドルーは『フランス文化史』のなかで、近代フランスが〈つくられた〉一六〇〇〜六〇年代を「青春時代」と呼び、「この時代は、それが体験したさまざまの社会的・宗教的ドラマ(これは成長途上の危機であった)のなかで、おそろしく自信にあふれていた。あらゆる点で、この時期こそ、もっとも豊かな、もっとも生きいきとした十七世紀なのである」(前川貞次郎・鳴岩宗三訳)と述べている。この小説は一六五〇年にサント・コロンブ夫人が亡くなるところから始まっている。つまり、物語はこのフランスの青春時代が終わりを告げようとしているところから始まっているのだ。そしてまた著者は音楽家の妻の死と迫りくるバロックの終焉をも重ね合わせたかったにちがいない。

なにゆえサント・コロンブはヴェルサイユをあれほどまで頑なに拒否したのか。作家の想像力によれば、彼はポール・ロワイヤルの指導者A・アルノーとともにあの画期的な『文法』を著したクロート・ランスロと学友だったことになっている。だが、作品をていねいに読めばわかるように、彼は狂信的なジャンセニストとしては描かれていない。ただ、リベルタン気質のゆえにルイ十三世の寵愛を失う詩人のヴォークラン・デ・イヴトー(一五六七〜一六四九)や画家組合に属する市井の一画家にすぎないボージャン(生没年未詳)なと、彼の交友範囲は権力から遠い場所に限られていることが暗示されているだけだ。マドレーヌにしても、失恋によって一種狂信的にはなるが、修道院の禁域に入ることは拒否する。この親子はどこからも孤立している。あえて自らを閉ざしていく。いつの時代ても、歴史の流れか急速に変化してゆくとき、無謀なまで過激にその流れに抵抗を示すか、あるいは頑なに自閉していく人々があるのだろうが、この時代に即して言うならば、このような頑なさ、純粋さへの傾斜は、やはりあのプレーズ・パスカルを防彿とさせずにはおかない。

一六五四年十一月、三十一歳のパスカルはある啓示を受け、これによって彼はそれまでの科学的業績のすべてを捨て、ポール・ロワイヤルの門下に入っていったとされている。その夜、彼は〈覚え書{メモリアル}〉と呼ばれているメモに「心地よい全面的な抛棄」(松波信三郎訳)と書き記す。そして、アルノーが書いた『頻繁なる聖体拝受』をめぐるイエズス会およびソルボンヌとの論戦を引き継ぐかたちでジャンセニスム擁渡の先頭に立ち、『田舎の友への手紙{プロヴァンシアル}』と呼ばれる一連の書簡体の抗議書を書き始めることになる。さらにその矛先はあのデカルトにさえ向けられ、「無用にして不確実」とさえ記す。

パスカルに何が起こったのか。ここはそれを論ずる場所ではないし、私にはその能力もない。ただ、イエズス会とソルボンヌは、あれほど世間に波風を立てるのを避けようとしたデカルトにたいしてさえ、彼が死ぬと(一六五〇)、にわかにその学派への攻撃を強めていったことはつけ加えておく必要があるだろう。ようするに、フランスとブルボン王朝の名のもとにすべてが一元化され、統合されてゆく時代だったのだ。ヨーロッパ芸術の流れもその後は周知のとおり、ダヴィットからドラクロワヘ、ハイドン、モーツァルトからベートーヴェンヘ、古典主義からロマン主義への大きな潮流があらゆる小さな芸術を呑みこんでいった。壮大な歴史画やシンフォニーは近代国家の強力な軍隊と同じだ。すべての感受性を根こそぎ動員し、圧倒してしまう。この近代国家、民族主義的・産業主義的国家の成立という観点に立てば、ルイ十四世からロベスピエール、ナポレオンヘと続く時代は一貫した流れであって、フランス革命はその大騒乱のなかの打ち上げ花火にすぎなかった。まだ中世の穏やかなたたずまいを残す無数の小さな朝や、リベルタンやコスモポリタンが旅の空にみた朝は巨大国家のサイレンにかき消されていった。それはけっしてヨーロッパだけに限られた遠い昔話ではないだろう。

しかし、歴史の大きな流れとは別に、バロックの時代は永遠に和解できないある対立をはらんでいたように思える。

たとえばデカルトとパスカルの時代から三世紀もたって、「この無限の宇宙の永遠の沈黙が私をおののかせる」という『パンセ』の断章にたいして、「犬のように吠える」と、パスカルを椰楡したポール・ヴァレリー。宇宙を無限と感じたとき、それに洸惚を感ずるか。それとも慄きを感じ、自らを罪深いと感じるか。それは今でも感受性と思想のありかたをめぐる大きな根本的な対立であるように思える。

あるいはマチスをとりあげてみてもいい。バロックを嫌い、あのベラスケスさえも「私の画家ではない」と言い、むしろゴヤ(!)への親愛を語ったマチス。好んで部屋の隅を描いたマチス。その空間はどこにも広がらない。ただ、確実な色彩の安堵があるだけだ。ポージャンの絵も不思議だ。この世の快楽のはかなさを暗示したこの絵の構図は、それにしてもなぜ机の片隅なのか。そして、ヴィオールという楽器にたおやかな肉声だけを求め、ただ哀惜の情を密かせようとしたサント・コロンブ・・・・・・。

そこには美が祈りの世界に通じてゆく、細くきわどい道があるように思える。パスカル・キニャールは画家ボージャンにこう語らせる。
「私としては、あの神秘の炎にまでたどりつく道を探しているのだがね」。これはジョルジュ・ド・ラ・トゥールを愛する著者自らの言葉でもあるだろう。

(作品と時代背景−−初版あとがきより)

 

音楽の本質を考えつづけているフランスの小説家パスカル・キニャール氏はこのように述べている。

 

神は目に見えないが、耳には聞こえる。雷鳴に、早瀬に、群雲に、海に姿を変えて。それは声のようだ。弓は距離と不可視と大気のなかで、ある言葉の形をまとう。声とはまず、道具が音楽のために、狩猟のために、戦争のために分割され、編成される以前の震える弦の声なのだ。

(『音楽への憎しみ』高橋啓訳、青土社)

 

この作家が、日本の『今昔物語』の@蝉丸{せみまる}の話(巻二十四ー二十三「@源博雅朝臣行会坂盲許語{みなもとのひろまさあそんあうさかのめしひのもとにゆくこと}」をフランスの中世に舞台を移し替え、『めぐり逢う朝』という小説を書いていることも、日本人である私にとっては興味深い。これは映画化されていて、この映画の方を私はまず見たのだったが、そのときたまたま同行していたのが、『今昔物語』をフランス語に翻訳したベルナール・フランク氏で、これはあの蝉丸の話ですね、と彼がうれしそうに私に告げたのだった。早速、フランク氏邸に戻ってから調べてみると、なるほど、この映画は蝉丸の話とそっくり同じ内容なのだった。

(「音の魔力」−−津島佑子氏の最後のエッセイ集『夢の歌から』所収)

 

 

バッハは失敗した。かれはしばらくわすれられていた。音楽はかれの方向にすすまなかった。いまみんながかれの音楽にあたらしい意味を見つけようとしているのは、音楽が変わりつつあるからなのだ。音楽は抽象的だから、ある方向にゆきすぎて、全体からきりはなされてしまうこともある。ヨーロッパの音楽は極度に発展し、いまや方向を変えるときがきた、スタイルは時代に対応するが、まだ生きているものはスタイルの下にある。これが質であり、態度である。
(「失敗者としてのバッハ」−−音楽家・高橋悠治氏の初期のエッセイ集『音楽の教え』所収)

 

 

そして、四半世紀の歳月が流れた。そう書けば長いが、たった一日しか経っていないようにも思える。この間、「私が書くのは黙っていたいから」(『小論集』第一巻、第五考「黙っていたい」)と書いたパスカル・キニャールも様々な箇所でみずからを語るようになった。その一部をここに引用しておこう。

 

−−大学の勉強はどこでなさったのですか?

−−ナンテール大学(パリ第十大学)です。エマニュエル・レヴィナスの指導のもとに論文を書くことになっていました。論文のテーマは「アンリ・ベルクソンの思想における言語機能の様態」、このテーマも彼が考えたものでした。

−−それでエマニュエル・レヴィナスの指導のもとにそれを書き上げたのですか?

−−まさか。

−−でも書きはじめたのでしょう?

−−いいえ。エマニュエル・レヴィナスと私のあいだにあった絆は論文執筆などよりずっと深いものでした。一九六八年の三月、四月、五月〔ナンテールでの大学紛争を機に広がった広範な政治運動。「五月危機」あるいは「五月革命」とも呼ばれる〕が教職に進む気持ちを完全に吹き飛ばしてしまったのです。私は、アンスニ〔ロワール河のほとりの小さな村〕の教会の専属オルガニストになろうと決意しました。ちょうど大伯母が死んだばかりで空席になっていたので。

(『隠士パスカル・キニャール』Pascal Quignard le solitaire, éd. Flohic, 2001)

 

この「五月革命」がパスカル・キニャールに与えた傷は深刻なものだった。パリに出てから、布、木版、キャンバス、クラフト紙、ガラス、ありとあらゆる素材にかきつけた千枚を超える造形作品をすべて燃やしてしまっただけでなく、アンスニの家のオルガンやピアノを前にして作曲したソナタや三重奏の小品、あるいはその家で書いた短い物語や自伝的告白を書き綴った手帳もまた燃やしてしまうのである。

そして、アンスニの教会にこもってオルガンの演奏に没頭する。午前中はオルガン、午後からはモーリス・セーヴ〔ルネッサンス期のリヨン派の詩人。「デリー」という難解な詩で知られている〕について、まるで遺書のように書きはじめる。書き上げた原稿を、特定の宛名もなしにガリマール社に郵便で送りつけた。この論考に着目したのが、当時ガリマール社で原稿審査委員をつとめていたルイ=ルネ・デ・フォレだった。そして、キニャールを再びパリに呼び寄せ、まだ二十歳を超えたばかりの青年を自分と同じ原稿審査委員の職に就かせ、自分が主宰していた「蜻蛉{エフェメール}」という名の同人誌のメンバーに紹介する。同人には、ミシェル・レリス、パウル・ツェラン、アンドレ・デュ・ブーシュ、イヴ・ボヌフォワ、アンリ・ミショー、ピエール・クロソウスキーなど、錚々たる詩人、作家が集っていた。彼は作家として恵まれた第一歩を踏み出したということか? 続けて次のような文章を読んでもらいたい。

 

五月の運動は数時間で蹴散らされた。ド・ゴール将軍は、マシュ将軍の助言を得て〔総選挙で勝利し〕、ペタン元帥以来もっとも反動的な国民議会が成立する。警察のトップにはマルセラン〔内務大臣〕、軍のトップにはメスメールが就いた。ムルロワの海で続けざまに原子爆弾の実験がおこなわれた。

われわれの神々は突如として死にはじめた。
ツェランが自殺した。それを私に教えてくれたのはサラだった。アンドレ・デュ・ブーシュのアパルトマンの戸口に立っていた。

ロスコが自殺した。それを私に教えてくれたのはラケルだった。場所はマラコフのアトリエだった。[… …]

冒険の森のなかには、泉も、空き地も、白い鹿も、馬車も、槍も、王妃の姿もなかった。あったのはただ、消沈{デプレッシオン}、消沈、消沈、消沈。
(『エフェメールの作品集』しおり。Ecrits de l’éphémère, “Prière d’insérer”, éd. Galilée, 2005)

 

フランスの「戦後」がここで終わったと言っているのである。フランスの十七世紀を見つめる視線がここにもある。帝政ローマを見る視線も同じである。

そして二十四年後の一九九四年、彼は長らく勤めたガリマール社を突然辞めてしまう。家族とも別れてしまう。まるですべてを燃やしてしまうかのように。彼はこんなふうに語っている。

 

自分のあとには何も残さないという考えに私は取り憑かれているのです−−たしかに書物を公刊するということとは明らかに矛盾するのですが。やってきたときと同じように裸で去っていくことが夢なのです。〔中略〕原稿、手紙、写真、本、楽譜、素描、記事のすべてがたちまち炎につつまれる。あなたが何かを燃やすとき、それはじつに美しい。司教のレミはクローヴィスに向かってこう言った。Incede quod adorasti. じつに奇妙な命令です。司教はフランスの最初の王に向かって、こう言ったのです。おまえの愛するものを燃やせ、と。

(『隠士パスカル・キニャール』)

去年の十月、パリのマナン通りにあるパスカル・キニャールのアパルトマンを訪れたときのこと。書斎に入ると、キーボードの譜面台に置いてある楽譜が目に入った。Messiaen, Beethoven, Oiseaux(鳥)の文字が見えた。「何ですかこれは?」と思わず訊いた。「二つの主題をミックスしてるんだ」「メシアンとベートーベンをですか?」「うん」

福島の友の遺品のなかに段ボール一箱分のレコードがあった。そのなかにメシアンのアルバムがあった。「この世の終わりのための四重奏曲」。私はそれを持ち帰った。爾来四十年、その上に針を落としたことはない。

別れ際に、パスカル・キニャールに言った。「僕はたくさんの友を失った。だから、自分だけは生き延びようと思っている」と。「おれも同じだよ」と彼は答えた。玄関ホールには彼の友が描いた絵が掛かっていた。

以下に日本で翻訳されたキニャール作品(絶版も含む。翻訳者名のないものは拙訳)を列挙しておく。

 

・めぐり逢う朝(早川書房、一九九二年)

・音楽のレッスン(吉田加南子訳、河出書房新社、一九九三年)

・ヴュルテンベルクのサロン(早川書房、一九九三年)

・シャンボールの階段(早川書房、一九九四年)

・アルブキウス(青土社、一九九五年)

・アメリカの贈り物(早川書房、一九九六年)

・音楽への憎しみ(青土社、一九九七年)

・舌の先まで出かかった名前(青土社、一九九八年)

・辺境の館(青土社、一九九九年)

・アプロネニア・アウィティアの柘植の板(青土社、二〇〇〇年)

・ローマのテラス(青土社、二〇〇一年)

・さまよえる影(青土社、二〇〇三年)

・アマリアの別荘(青土社、二〇一〇年)

・いにしえの光(小川美登里訳、水声社、二〇一六年)

・約束のない絆(博多かおる訳、水声社、二〇一六年)

・さまよえる影たち(小川美登里、桑田光平訳、二〇一七年)

・『小論集』(仮題 Petits traités 、インスクリプトから刊行予定)

 

最後にあらためて、本書の制作過程で万端お世話になった伽鹿舎の加地葉さんに感謝申し上げると同時に、この作品の翻訳にかけた思いをあの激震の犠牲になった人々、そしてそこから奇跡的に立ち直ろうとしている熊本のみなさんに捧げたい。

 

二〇一七年一月
訳者

*39 ニコラ・ブーヴィエの詩

熊本の伽鹿舎から出ている文芸誌「片隅」の4号がもうじき刊行される。今回もエッセイを書かせてもらったので、このブログに一足お先に最終校のPDFを掲載させていただく。

 

ニコラ・ブーヴィエの詩(最終)(←ここをクリック)

*38 理性(その3)

この作品の種本(大セネカ)の裏表紙。著者が序文を書いている。パリで直接手渡された。

第七章

 

ラトロは軟弱とギリシア文化と音楽と神々と砂糖が嫌いだった。酸味の強い葡萄酒を好み、これに蜂蜜や固めた雪を混ぜたりせず、そのまま土のなかに埋めて保存した。彼は訪問者を受けつけなくなっていた。口数はだんだん少なくなった。岸辺にたたずみ、雲と藺草と砂埃と花々にかこまれて暮らした。手を前に差しだし、沈黙を聴衆とすることを好んだ。沈黙はとりわけ静かな岸辺の一角に宿ったようだ。一千歩{マイル}先からも、女が機を織る音が聞こえてきた。二千歩先からも、犬がローマの門で吠えたてているのが聞こえた。石斑魚{うぐい}や川梭魚{かわかます}が川面を尾鰭でたたいたり、獲物に襲いかかる音がまるで大音響のように伝わってきた。鴎の鳴き声、蛙の喉を鳴らす声、黄昏の大気にほのかに広がる血、それらすべてがあいまって、野のはずれに、ポルキウスの土手に、尋常ならざる緊迫感をもたらすのだった。井戸はなかった。彼は川に近づいていく。ぬかるんだ土にひざまずくと、川の水を手で掬い、ティベリスの恵みをいただくのだった。彼は一本のポプラを誇りにし、それを大切にした。川辺にのびる木陰は淡く、かぼそかったが、夕暮れどきの焼けつく残照を男一人さえぎるには十分だった。ポルキウスはその影に滑りこみ、夜が降りてくるのを待つのが好きだった。彼はこう言っている。「流れるこの黄色い水、このポプラ、飛び跳ねる蛙、獲物をねらう石斑魚、遠くで犬の吠える声、葉むらのつくる陰に金色のしずくを飛ばしながら水浴びする子供の歓声、川に浸している私の足。幸福がやってくると、言葉は際限がなくなる。意味もなくなり、終わりもなくなる。」

セネカによると、彼は日に二回は黄色と緑の葦の原に分けいって裸になり、水に浸かるとまるで子供のようにはしゃいだという。ティベリスの川面で性器をこすり、そそりたった男根を暗い水面に映して遊んだ。彼は言う、思い出に浴みすると、風景は変わらないのに、皮膚だけが勃起させた後で縮こまった男の性器のように皺寄る、と。そして「思い出は真実ではない。贈り物なのだ」と語った。さらには「男の想いは太陽に見られると、そこで止まる」とも語った。セネカはこう伝えている。「精神の業績にポルキウス・ラトロは大きな尊敬の念を抱いていた。だが彼は、書物や建築やフレスコ画にもまして、理にかなった論述こそ市民の賞賛を得るにもっともふさわしものだと考えていた。」彼は、合理性はつねにその起源の影を引きずっていると言い、その起源を狩人の戦術と比較していた。精神にしろ、その業績にしろ、彼にとってはたんなる自然のかけらでしかなく、それをその他たくさんの枝や葉にまぎれて見えない一本の枝にたとえた。理性など、樹木全体から見れば複雑に入り組んだ血なまぐさい若芽にすぎなかった。思考や都市の秩序にしろ、その都市の住人の風俗にしろ、それ自体がすでに理屈であり、かりそめのものにすぎなかった。ポルキウスいわく、幼年期に頭脳のなかで芽生えたものは自立していないちっぽけなものだ。成熟すると、それはもつれた髪の結び目のようなものとなり、やがてあらゆる種類のより糸や布地をつぎあわせた絨毯となる。たとえば、季節や眠りや消化や家庭や都市や時代など、絨毯はそこから大いにその力ないしは図柄を引き出しているのだ。彼は言う。「理性など、歯や舌や唾が果たすさまざまな役割に比べれば、何の利点も何の豊かさもない。」さらには「竪琴や幾何学のコンパスや、もしaであるならばbであるというような公式をから成り立つ弁証を見ていると、ああ、これらの物はなんと切ないのだろうと思い、感動で涙が出てくる」とも。彼はまたこう考えた。数々の街から成り立つ帝国は、ときおり大気のなかに無用の蜃気楼となってわきあがる蒸気を土台にしている。時間に流れがあり、空間に方向があり、人間の命に必然があり、宇宙に定めがあり、流れる血に大義があるというのなら、無限には顎があろう! 彼は言う、影が集まってできた反映にすぎないこの帝国で、思想が無私の認識であると信じている人々にはどれだけ自分がその無私にこだわっているかがわからないのだ、と。彼は言う。「すべては子供や鵞鳥や木々や女たちの足もとを歩む影なのだ、船乗りの行く酒場を通り過ぎる影なのだ。私は人々を見ているのでも色を見ているのでもなく、それにつきそう茶色に揺らめく斑点を見ているのだ。私は道の石や砂の上を、その道に沿って生い茂る草や麦穂の上を静かに歩んでゆく影の足音を聞いているのだ。毎日、太陽が強い光から淡い光へと移ろってゆくにしたがって影が長く伸びてゆくさまは、目のうえを移動する角膜の斑痕のようだ。かつて私はティベリスのほとりをよく歩いたものだった。ティベリスはローマを流れる川だった。ローマは街だった。君は憶えているか、岸辺で揺れる昆虫のように小さい漁師の網を。小指よりも小さい八人から十人くらいの漁師たちが、肩から灰色の影を落としながらゆっくりと黄色い川のなかに入ってゆく。さらに遠くでは、まるで銅の手鏡の上のぼんやりとした反映のように雲の垂れこめるオスティアの河口の霧にまぎれ、仲間に遅れた引き網舟がひとつふたつ、迫りくる夕闇のなかを帰ってくる。私のすぐ目の前には鵞鳥が列をなして歩いていた。全身がほとんど黄色に染まり、赤く縁どられた鵞鳥だ。ティベリスと冥府のアケロンはひとつの川だったのかもしれないし、どの川も女の子宮にたくわえられている羊水に似ているのかもしれないし、あるいはまた、われわれの身体はこの岸辺に輝く光や足もとからのびる影に包まれているが、それとは別の岸辺もあるのではなかろうか。なにもかもが赤い。川の浮橋の手すりに乗せた私の手も夕日に染まって赤い。たぶん私の顔も赤いだろう。だが、なにひとつ私の顔を見ているものはない。」

 

 

第八章

 

妻が死んだとき、彼はエジプトの商人から小さな皮張りの太鼓を買った。それをたたき、鬨の声をあげた。その後から子供たちが続き、笑い、踊った。アウグストゥスは彼を含めた十人ほどの雄弁家を自宅に招いた。そのとき彼の頭はすでにがたついていたようだ。がたつく deglinguer の語源である declinquer は北海の船乗りが使っていた古い言葉である。船の外板 clin をはずすということで、沈没しそうになることも意味した。さて、この面接と弁論コンクールがどのような次第になったのかは定かでない。アンナエウス・セネカもこの点については何も伝えていない。いずれにせよ、皇帝が帝都からただちに立ち去るように命じたことだけは事実である。
前九年、勅命を受けたアンナエウス・セネカはスペインから友人を迎えにやってきた。ポルキウス・ラトロは自分の小屋もポプラも川原も石斑魚{うぐい}も捨てようとしなかった。縄で縛るしかなかった。愛馬に彼を乗せると、手を荷物に縛りつけた。彼は赤土の故郷に連れ戻された。コルドバの街とグアダルキビル川をふたたび目にすることになった。一行を乗せたガレー船はナルボンヌの港からマジョルカ島のパルマを経て、マラガの港に入った。航海の途中、彼は魚の空揚げと水に浸した小量の乾パンしか食べなかった。スペインの土を踏みしめたとき、彼は川辺か海辺に住まわせてくれと請うた。

 

 

第九章

 

晩年の五年間、コルドバから八マイル離れたセネカの領地のはずれの森でひとり暮らした。片目を失ったにもかかわらず、なお狩りをし、魚を釣った。彼はせきこむようになったが、それは日に二回は水浴びをしたいという欲求に勝てなかったからだった。山から流れてくる川の水は身を切るほど冷たかった。ある冬の朝、鹿を追って丘陵をくだる早瀬を渡ろうとして、ふとしたはずみに胸もとまで水に浸かった。だが、服も羊毛の肩掛けも乾かさず、水がしたたり落ちるままにした。山あいの切り立った道に入ったとき、彼は切り株につながれた山羊にでくわした。山羊はじっとあたりを見まわしていた。そして不気味な鳴き声をあげた。彼はその鳴き声に聞き入り、戦慄した。彼はこのときひいた風邪から快復することはなかった。少なくとも息子のセネカ(哲学者)がポルキウス・ラトロの死にまつわる事情を語るに際しては、そのように言っている。

裏の畑には菰{まこも}を植えていた。菰は大量の水を必要とする植物で、彼はこの実を挽いて粉にしていた。彼は言う、「せめてわが言葉の生き延びんことを!」と。家の前を通りかかる牛飼いたち、あるいはひと碗の乳や藁束を求めて訪れる猟師たちにはこう言った。「箪笥を欲しがり、相手を説き伏せるための理論{システム}を欲しがり、女を、箒を欲しがる男には用心しろ!」

ときおり、領地内の酒場に姿をあらわすこともあった。青い李を食べながら賽子遊びに興じた。ある夜、床についた彼は恐ろしい夢を見た。手足を震わせながらセネカの館の使用人にその夢を語った。戦場で死んだ息子が夢にあらわれたと。汗と涙にまみれ、叫び声をあげて彼は目覚めた。だが彼には息子などいなかった。それは前四年のことだった。キリスト紀元前四年、イエス・キリストは飼葉桶の中で生まれ、母親は股を血まみれにして藁にうずくまっていた。その場に居合わせたのは、優しい声で鳴く牛と低くいななく驢馬だけだった。場所はヨルダン川西域、エルサレムの南に位置するベツレヘム。ローマ暦では七四九年のことだった。マルクス・ポルキウス・ラトロは言う。「この世に人間らしい感情はめったにない。この私でさえ、年に三度か四度しか感じない。だが身の回りにこの気持ちをわかちあえる人はいない。」私はラトロの名のもとに残されている他のどの言葉よりも、これが好きだ。

 

 

第十章

 

アンナエウス・セネカ(ラトロがアウグストゥスの寵を失ったとき、彼をスペインに戻すべく、すべてを託されたのがこの腹心の友だった)が伝える死の経緯は、ことのほか暗い。それは小春日和の暖かい冬の日のことだった。彼は馬で草原に出ると、小さな木立に囲まれた泉に向かった。乗ってきた牝馬から降りると、泉に流れこむ清流で手を、腕を、髭を、刈りあげた頭を洗った。面をあげると、二十歩ほど先でひとりの女がひざまずき、威勢よく石に洗濯ものを打ちつけているのを見かけた。女の口からは生めかしい吐息がもれていた。彼はその隻眼をもっと遠いところ、丘の頂あたりにそらそうとしたが、どうしても視線は若い女のほうに向いてしまうのだった。女は大きな尻をつきだして、トゥニカやトガを掌でたたいていた。女は彼の誘いに応じ、小屋までついてきた。小屋には、かつてそこに詰めこまれていた科木の匂いがし、部屋は三つあった。灰の匂いも満ちていた。彼は土間にじかに炉を掘り、その上を板一枚でおおっていた。彼は女に鼻を寄せ、その匂いに満足した。女は向かい合って彼の膝に座り、男根の上で腰を上下させて快を得ようとした。彼は八回も九回も長く射精し、それまで経験したことのない悦びを味わった。彼は少年期を過ぎたころ、ある年増女とこんなふうにして性を交わしたことがあったが、その名前を思い出すことができなかった。彼は女に金を払い、家族のことを尋ねた。彼女はオスク人だった。彼は女にしばらく一緒に暮らさないかと持ちかけ、その代価として馬を与えることで二人は合意した。女は二人が寝る部屋でほとんどの時を過ごした。部屋の戸口からはそれまで染みついていた匂いとは別の匂いが漂いはじめた。それは重くて甘く粘っこい匂いで、それを嗅ぐと彼はたちまち勃起した。女の汗が発散する酸っぱい匂いも気に入っていた。女はもの静かだった。女はヒヤシンスが好きだった。ヒヤシンスの小さな釣り鐘の形をした花が好きだった。二日目の夜、彼は女の背中をかかえるようにして眠りにつくと、女は彼の性器を尻の間にはさみこんだ。彼は孤独が自分から立ち去ったと感じた。これは夢にちがいないと思った。そして、このオスク女と同じように振る舞ったあの年増女の名前が思い出せなかったことで、自分の人並はずれた記憶力も去っていったのだと思った。女が眠ってしまうと、彼はランプのほの明かりのなかで、女の乳房を見つめ、それに触れ、指先で柔らかな感触を味わった。セネカは、まだあと二つラトロの言葉を伝えている。彼は快楽の後には必ず、大きな炉部屋の壁にかけてある鏡に向かう習慣があった。彼は顔の傷痕とつぶれた目と白い眉を見つめながら、こうつぶやく。「なぜに裏切る、不意の涙よ」〔原註4〕彼が「涙」という言葉で何を言おうとしたのか、よくわからない。だが、誰に聞いてもそれはわからないだろう。彼は死が近づいた最晩年の日々、セネカにこう語ったという。「なぜしゃべる。唇を開けば歯が寒いではないか。」彼は前四年の冬に死んだ。性器はまだ湿っていたが、先端はすでにしぼんでいた。彼は銅鏡に己の姿を映した。その隻眼に幸福のきらめきが見えた。彼は喉をすっぱりと切り裂いた。血がごぼごぼと音をたてて噴き出した。オスクの女はもらった馬に乗って逃げ、その行方は知れなかった。(了)

 

*4)ミュレル(Mueller)の校訂したテクストは意味をなさない。むしろ《Quid me intempestivae proditis lacrimae?》(Pourquoi me trahissez-vous, larmes inopportunes? なぜに裏切る、不意の涙よ)と読みたい。

*37 理性(その2)

原書表紙(本文わずか50ページ)

第四章

 

ウァロ〔古代ローマを代表する碩学〕はおびただしい著作を残しているが、そのなかに登場する古代ローマ人はギリシア人の風俗や哲学、空虚な思想、弁証の手続き、理論の便法などの発明を痛快にこきおろしている。ウァロはその小説のある登場人物にこう言わせている。「哲学者などというものは口論ばかりしている人魚{シレーヌ}のようなもので、そのあいだにオデュッセウスは通り過ぎてしまう。」ラトロによれば、このウァロさえも、またルクレティウスでさえも、ギリシアの思想におびえているとみなしていた。アカイア人たちとその子孫の作品には、神々はギリシア語で語っていたという思いが染みこんでいる。ギリシア人が「ロゴス」と呼び、また同時に彼らにとっての道理をも意味したその言語は、むろんオリンポス宮殿で語られ尊ばれた言葉だったが、ポセイドンをまつるタイナロンの岬の傾斜地や入り江に生きる漁師たちも使っていた言葉だった。古代ローマ人は自分たちが使っている言葉の持つ猥雑な起源の記憶を失うことはなかった。彼らは恥じらいもなく、自分たちの言語が街と同じように木の端切れと石の塊と人間と、そして雨に対する恐れからできあがっていることを認めていた。

ラトロは理{ラティオ}と情{アフェクトゥス}はたがいに切り離すことができないと言い――正確を期すると in ratione habere aliquem locum affectus〔理にはその一部に情が含まれている〕――また、理が先走ってしまったため、情はそれにぶらさがっているとも言い、最終的には「理にかなった思考はおそらく、より情の深いものから作られたものだ」とも言った。

彼は言う、われわれはこの人生において、いつも些細なことで不安を呼び起こす、それは小さな騾馬の悲鳴であり、思考は山のなかの板張りの避難小屋であり、書物は今を流れる時から逃れるためにあり、寝台は眠りと羽毛のなかで縮こまるためにある。

ようするにこれもまた、「マルケルス〔「ローマの剣」と称された古代ローマの武将〕の衝突」のひとつであり、ラトロはそれをさかんに振りまいたのである。

私は、ラトロを駆り立てたこの思考の動きを他にあまり知らない。ときにはこれに似たエピソードもある。アルキメデスにとって、パスカルにとって、ヴィトゲンシュタインにとって、数学は火事からの、肉体的苦痛からの、そして同性愛の欲望からの逃避だった。アルキメデスは幾何学の問題を解くことに没頭するあまり、シラクサ劫掠の際に街が燃えていることにも、熱い白い灰が自分の手に降りかかっていることにも気づかなかった。この地上に大英帝国を築きつつあったディズレーリは“Never explain.”〔いっさい釈明するな〕と語った。このディズレーリことビーコンズフィールド伯爵は次のようにつけ加えることもできたかもしれない。すなわち、その根拠を問われれば主権は揺らぐ、と。権力というものはそもそも野蛮なものでありながら、その根拠や起源を隠しうるかぎり、神に似ている。人それぞれが今ここにあることをさかのぼれば、快楽の野卑なうめき声があり、そのイメージはふだんあまり脳裏に浮かんでくることはない。ノルマンディーのモルターニュにエミール=オーギュスト・シャルティエとして生まれた哲学者のアランは、何かを断るとき、けっしてその理由を言ってはならないと主張した。なぜなら、ひとたび正当化をはじめれば、断るのをやめるはめになるから。最後に私は、ポルトガルのブラガンス大公の軍事的才能について語ったリーニュ公爵の言葉を喜んでここに書き写しておこう。ドン・ジュアン・デ・ブラガンスは七年戦争のとき将軍としてオーストリア軍に加わった。リーニュ公爵はこう言っている。彼の言うことはいつも理にかなっていた。というのも、彼は敵にも理があることを想定していなかったから。

 

 

第五章

 

トゥリウス・キケロはめったに演説することがなく、したとしても小数の聴衆の前で、しかも室内でおこなったが、ポルキウス・ラトロは好んで公衆の前で演説した。戸外で演説した。呼び出しを受けると、自宅のそばにあるオリーブの林の陰をその場所に選んだ。ラトロはあまり仕事をしなかったが、ふと思い立つと延々と仕事をした。五十時間ぶっ続けに働き、すべてを片づけた。

ポルキウスの妻はウンブリア地方の出身だった。娘は容姿も表情もまさにローマ女だった。その瞳は青く、ちぢれたブロンドの髪をシニョンにまとめ、豊満な胸は両わきに広がり、肌はあくまでも白く、太陽にはけっしてさらさず、口数は少なく、気性は激しく、唇は赤かった。ウィミナリスの丘にある邸宅からはティブルティーナ街道に響く馬の鉄具といななきが遠くから聞こえてきた。前二四年、インドからの皇族の使節がローマを訪れた。ちょうどこのころ、彼は毎朝夜明けととも古い唄をうたい、しつこいルフランを繰り返すようになった。「Semper! Semper!」(いつまでも!いつまでも!)。このあたりから彼の頭はおかしくなっていた。

狩りは彼のお気に入りの道楽で、書物や賽子遊びの趣味を凌駕していた。山に入るときには、その前日の黄昏どき、槍の手入れや馬の世話をする前に、彼は森の中に分け入り、雄鹿の鳴き声に耳を澄ました。性欲にさいなまれた長い叫び、喉の奥からしぼりだすその荒々しい鳴き声、いきなり甲高く響いたかと思うと、ぴたりと止まり、丘を下り、谷を渡るその声に、彼は嵐が迫っているときと同じ胸騒ぎをおぼえるのだった。

ほぼこの時期、彼はウィミナリスの丘を、街なかの丘を離れたいと思った。彼はティベリス〔テヴェレ川〕の近くに住まうことにした。ピンキウス山の向こう、フラミニア門の北に居を移した。平石を積みあげただけで漆喰も塗らず、窓もないたった二部屋だけの小屋で彼は満足した。妻と娘はすでの彼のもとから去っていた。彼は二年かけてこのあばら屋を新しい黄色の瓦でふいた。ここを訪れてきた者(彼にはたくさんの弟子がいた)にはつぶした葡萄と黒パンを与えた。床は土間だった。そこに羊毛の敷物をしいて座った。彼は礼服{トガ}を捨て、白い略衣{トゥニカ}をまとい、肩には灰色の羊毛の生地(十九世紀になってショールと呼ばれたもの)をかけた。朝は髭を焦がすのをやめた。その顔はたちまち白く短い髭でおおわれた。小屋の戸口に立っても、岸辺に乾いた藺草が密生しているために川の景色は見えなかったが、途絶えることのない水の流れる音だけは聞こえた。みずから愛着を抱き、また他人も喜ばせたあの挑発的な名言が生まれたのはこのころのことだった。いわく「真理の探求とは、つまるところ花弁の奥を探らんとして馬に乗ることに帰する。そもそも正義とは、ローマの乳母である雌狼が吠えるとき、その唇を押し広げる飢え以外のどこにあるだろう。」古いフランス語では狼にしか吠える[hurler]という言葉を使わなかった。猫にはミャオ[miauler]、人がわめくときにはバヴェ[baver]と言った。若者はポルキウスの言葉を聞きたがった。哲学者については「知恵につける薬を自分は知らない」と語った。ポルキウス・ラトロ特有の言い回しにはいくつかのヴァージョンが残っている。たとえば「おおやけ{パブリック}とは、いちもつ{メンツーラ}にひっかける亜麻の下ばきのことである」とか「われわれは糞をする。われわれは小便をする。われわれは雌どもの陰門のぬくもりを欲する。私は生涯で二度、万人の利益について考えたことがあったが、いずれのときもまぼろしだった。」ローマに商館が建てられたとき、インダス川のほとりからやってきた賢人が彼に慈善と人間の尊厳について説いたことがあったが、そのとき彼はこう言った。「あなたはじつに正しいから、私にはあなたが夢を見ているとしか思えない。」そしてこんな言葉も残っている。「みずから進んですることに良いことはない。」

 

 

第六章

 

友のルキウス・ユニウス・ガリオは元老院議員になった。ポルキウス・ラトロは何にもならなかった。川のほとり、乾いた石を積みあげた小屋の前には、洪水と雨でむきだしになった大きな石がごろごろしていた。小屋の裏手にはオリーブの森と麦畑があり、刈り入れが終わって地面に干してある麦はサンダルの革と皮膚の隙間に入りこんでちくちく刺した。さらに遠くには、葡萄畑と野原が広がっていた。

彼の講義料は高かった。たびたび馬を買った。その生涯の盛りの時を狩りに費やした。よくまだらの小さな馬に乗り、クピエンニウスとともに出歩いた。前一九年のある日、槍を八回投げて、五回しとめた。しとめた獲物の一頭は枝角が退化した鹿だった。切り落とした角の根元に、彼はそれをギリシア文字で記した。その枝角は左右が非対称だった。片側がその反対側と三対一の割合で縮まっていた。剥製にした頭部はいびつで弱々しく、シグマの文字に似た形をしていると記した。前一九年の九月二十一日、汗にまみれてギリシアから帰り、ブリンディジの港に上陸した五十一歳のウェルギリウスは咳をしているときに息を詰まらせて死んだ。

クピエンニウスは、性交の前、女が体を洗うのを好み、あの部分を白いうすぎぬで覆うよう求めた〔原註3〕。全裸になった女を見るのは忍びなかった。ローマ中がこのクピエンニウスの奇癖を嗤った。彼は股に小さな白い布をつけた女でないと勃起しないのだと言った。これはいわゆる宮廷風恋愛のはしりである。このようなクピエンニウスの性的奇癖の起源はホラチウスのなかに見られる(『風刺詩』一巻第二歌)。ポルキウスは、クピエンニウスがこんなふうに振る舞うのは仰向けの女を抱くからだと言った。また、雄牛に仰向けの雌牛と交尾させるようにしむけることなどできないとも語った。ポルキウス・ラトロは、昔ながらの風習、つまり more ferarum(後背位のことだが、直訳すれば「野生の動物の習慣に従って」となる)で女を抱き、目が悪いので女の性器を鼻でたしかめる必要があるのだと言った。

彼の妻が離婚を求め、裁判を起こしたとき、娘も家を出た。彼は匙で食器をたたくのが好きだった。重々しい声に乗せて発せられるその不躾な言葉が弟子を夢中にさせればさせるほど、近所の顰蹙をかった。娘が家を出てしまうと、彼は元老院議員のご機嫌をうかがいに回った。施しの時間になると、クピエンニウスを伴って@貴族{パトロン}から貴族へと渡り歩いた。彼らは言った。「なぜ女たちは顔に下着をつけないのか。」ひとつの季節が過ぎるあいだ、クピエンニウスとポルキウスは毎朝のようにローマでもっとも勢力を誇っていた貴族の戸口に立ち、元老院を召集して、女の顔を覆わせる法律を採択すべきだと主張した。彼らの言動に憤慨した四人のご婦人連が彼らをそれぞれ帝国の正反対の辺境へ追放しようと働いた。ポルキウス追放運動をなんとかとどめたのは、皇帝の老いた妻リウィアとアウグストゥスそのひとだった。アウグストゥスはポルキウスの言葉をよく引き合いに出した。「私の身体は淀んだ泥の川だ。私の住まいはかろうじて立っている石の山だ。今朝私が柘植の木片に書きつけた言葉は、蝸牛が萵苣{レタス}の葉に残したきらきら輝くよだれにも及ばない戯言だ。」皇帝は胡瓜の薄切りやサラダ菜など新鮮な野菜の涼味を好んだ。食事することを前もって告げると、毒を盛られる恐れがあったので、人の手がかからない即席の料理が好きだった。アウグストゥスが金本位制を定めたのは前一五年のことである。
前一三年、セネカはローマを離れ、スペインに帰った。ポルキウス・ラトロはその送別会に出席している。二人は厩舎で馬が足踏みしている音を聞いていた。彼らはほとんどしゃべらなかった。黙って腕を取りあった。(続く)

 

*3)直訳すると「白い布でおおわれた性器しか愛でないクピエンニウス」(…mirator cunni Cupiennius albi)となる。

*36 理性(その1)

自分が訳したもののなかでもっとも愛着のある作品。ここに「理性」と題された短編が収録されている(今は亡き青土社の編集者津田新吾の装幀)

第一章

 

たがいに友情を誓いあった四人のスペイン人がいた。クローディウス・トゥリヌス(父)、アンナエウス・セネカ、L・ユニウス・ガリオ、そしてポルキウス・ラトロである。このうちローマに旅したのは後者三人だけである。人生の大半をローマで過ごしたのは後者二人だけである。そして、スペインの赤土にふたたび戻ろうとしなかったのは最後の一人だけだった。

マルクス・ポルキウス・ラトロは、ローマ暦六九六年(紀元前五七)、コルドバの騎士階級の家に生まれた。その生涯の終わりころ、彼はしばしば自分は四つのもの、あるいは三つのものを愛したと語った。その三つとは声と性交と森だった。ときにはこれに書物を加えることもあったが、ごく小数しか味わっていないと言っている。彼は九十七の論判演説{コントロウェルシア}〔帝政初期に流行した仮想の訴訟パフォーマンス〕を書いた。アンナエウス・セネカは、百十は書いたはずだと主張している。彼が仮想演説{ロマン}で評価したのは精力だった。望んだのは、声がみなぎり、筋立ては一気加勢に進み、作者がもはや統御できなくなるところまで達することだった。セネカはこう書いている。「彼の声は野太く不明瞭で、徹夜と不摂生のためにかすれていた。だが、語り始めの部分では力なく思えたその声は肺の力のおかげで徐々に高まり、いつしか独自の語り口のなかで声量を増していった。彼はけっして声の訓練をしようとしなかった。スペインの粗野で武骨な習慣を捨てることはできなかった。いつも成り行きまかせに生きていた。自分の声に対して特別なことはいっさいしなかったし、最低音から最高音へと段階を踏んで声を上げたり、その逆に最高音から同じようにゆっくりと下降させるという配慮もしなかった。マッサージで汗を流すこともしなかった。散歩という手段によって呼吸をよみがえらせるということもしなかった〔原註1〕。」働き盛りのとき、度重なる徹夜のせいで彼の右目は少しずつ視力を失っていった。書付板の近くに燭台を置いているせいで炎が板に塗ってある蝋に反射し、それに近いほうの右目が焼けたのだという。彼は鉄鏝でカールさせた髪を嫌っていた。いつも猛烈な勢いで書き、自分が書いたものについては、鹿や山猫が茂みを飛び越えて魂のなかに入ってくるようなものだと言うのだった。彼には、当時のローマのあらゆる弁士や仮想弁論家がうらやむような記憶力があった。だがじつは子供のころ、彼はいっさいの記憶を失ったことがあった。この記憶喪失はちょうど、カエサルがラヴェンナの城門を出るにあたって、ルビコン――ラテン語で「赤く染める」という意味――と呼ばれる小さな川の前で命がけの決断を下した時期に当たっている。ポルキウス九歳のときだった、雌牛の蹄が顔面にあたり、六日間にわたって気絶したのである。セネカが伝えるところによれば、この事故で記憶を失ったために、忘れ去られた一時期の生活の細部をあらためてそらで憶える必要に迫られたのだという。彼の顔には、耳の上から眉の上にまで達する傷痕が残った。雄牛や雌牛の鳴き声には生涯おびえさせられた。十五の歳を数えてなお、牛が草をはんでいる野原は避けて通ったという。

前四三年、彼はアンナエウス・セネカとともにローマに赴いた(この人は四十年後にスペインに戻り、ヘルウィアという女性と結婚して、三人の息子をもうけた。アカイア総督で聖パウロとも面識のあったセネカ、皇帝ネロと命運をともにした哲学者のセネカ、そして銀行家のセネカの三人である。この末弟の息子がルカヌス〔カエサルとポンペイウスの抗争を描いた『内乱賦』の著者〕である)。この二人のコルドバ出身の青年はマルルスに師事した。マルルスは命じた、素っ気ないこと、荒いこと、唐突であること、短いこと。彼が要求したのは、声においては素っ気ないほど明確に区切って発音されること、言葉遣いにおいては荒々しいほど的確であること、文の構成においては唐突なほど意表をつくこと、持続においてはぶつ切れでほとんど短すぎると思われるほどに迅速であることだった。耳を捕らえるための素っ気なさ。心に触れるための荒々しさ。注意を引き留め、心のリズムを乱すための唐突さ。退屈に流れるよりは飢えに留まらせるための短さ。

 

*1) H・ボルネックが校訂したテクスト(H. Bornecque, Paris, Garnier, 1932)には異文がある。
《Vox robusta sed surda, lucubrationibus et neglegentia, non natura infuscata; beneficio tamen laterum extollebatur et quambis inter initia parum attulisse virium videretur ipsa actione acrescebat. Nullam umquam ili cura vocis execendae fuit; illum fortem et agrestem et Hispanae consuetudinis morem non poterat dedisceres: utcumque res tulerat, ita vivere; nihil vocis causa facere, non illam per gradus paulatim ab imo ad summum perducere, non rursus a summa contentione paribus intervallis descendere, non sudorem unctione discutere, non latus ambulatione reparare》.

*訳註――参考までにこのラテン語テクストに該当するアンリ・ボルネック自身の仏語訳をここに翻訳しておく(Seneque le Pere, Sentences, divisions et couleurs des orateurs et des rheteurs, Traduction du latin par Henri Borneque, Revue par Jacques-Henri Borneque, Preface de Pascal Quignard, Aubier, 1992)
「その野太い声は徹夜と不摂生のためにかすれていたが、生来不明瞭なわけではなかった。だが、ひとたび肺の力のおかげで声が高まると、当初力なく思えたその声が演説の途中から力強くなっていくのだった。彼はけっして声を鍛えようとはしなかった。スペインの粗野で無骨な習慣を捨てることはできなかった。成り行きまかせに生き、自分の声のために特別なことは何もせず、最低音から最高音まで段階を踏んで声を上げ、その逆に最高音から同じようにゆっくり下降させるなどということはしなかったし、マッサージで汗を流したり、散歩で肺を鍛えるようなこともしなかった。」

 

 

第二章

 

ポルキウスは齢を重ね、大いに書いた。前四三年十二月七日、キケロが輿の垂れ幕から頭を出したとき、アントニヌスの命を受けたポピリウスによってその頭を切り落とされた。若きラトロはギリシア人たちが「ロゴス」と呼び、古代ローマ人たちが「ラティオ」と名づけたものに食ってかかった。すなわち理性のことである。彼は次のような論法でパラドックスを展開した。「相手を議論でうち負かす者に無理があり、議論が下手なものに道理があることもありうる。」もっとも年長の部類に入る弁論家たちは、いちいち自分たちの弁論術に難癖をつけるこの挑発に苛立った。ラトロはあまりに熱っぽく喉の奥から声を放ってはならぬと言った。彼の声は不明瞭だったが、確信から生まれる精気があった。この精気はその隻眼にも読みとることができた。徹夜明けに起きて活動するのも厭わなかった。馬に乗って狩をするのが好きだった。彼は生{き}と素{す}の味わいを知っていた。彼の教えについた者たちの記憶には、次のような言葉がもっとも鮮烈に残った。「いつも不満をかかえている者にとっては、理屈の通った思想はフードのついたガリア人の外套である。」

この言葉を発したとき、彼はすでに四十の歳を数え、すっかり奇矯の人となっていた。たしかにこの言葉にはあまり関連性のない二つのイメージが結び合わされている。このような抽象的な言葉と外套のフードとの衝突を賞賛したのはマルルスの教えだった。彼は、論判{コントロウェルシア}などと言わず、申し立て{カウザ}と言うべきだと主張した。また、雄弁{スコラスティカ}とか弁論{デクラマティオ}などという言葉は使わず、発言{ディクティオ}と言うべきだとも主張した。彼が仮想演説{ロマン}を読むと、その朗読を聞こうとしていつも聴衆が押し寄せてきた。アンナエウス・セネカはこう書いている。「これから発表しようとする演説を暗記するにあたって、彼は原稿を読み返すことはしなかった。書いて憶えた。この現象は注目するに値する。というのも、そもそも彼が原稿を書くとき、ひとつひとつの言葉を選び、数十もの方法で文章を絞りあげながらゆっくりと書くようなことはせず、いわば彼が話すときと同じ猛烈な勢いで書き飛ばしたからである。いったん暇が与えられると、彼はありとあらゆる遊びに、ありとあらゆる気晴らしに没頭した。いったん森や山のなかに入ると、その疲労に耐える力といい、狩の巧みさといい、山で育ち、森で育った農民にもひけをとらなかった。幼年期の教育によって培われた天分は彼にたぐいまれな記憶力を与えた。それに加えて彼は忘れてはならないことを頭におさめ、とどめておく比類ない技術も獲得した。そのため、彼の記憶のなかにはそれまでに発表したすべての演説がしまいこまれていた。こうして備忘録は彼にとって不要のものとなった。彼は心に直接書き付けるのだと言っていた」(父セネカ『論判演説集』第一巻十七節 Controversiarum liber primus, XVII)〔原註2〕

 

*2)ここはエルネスト・マレシャル(Ernest Marechal)の翻訳に従っている。(Histoire romaine depuis la fondation de Rome jusqu’a l’invasion des Barbares redigee conformement aux programmes officiels, Paris, Delalain, 1881, p. 414)

 

 

第三章

 

ポルキウス・ラトロは森と山と渓流、牛の匂いと温かみ、さかりのついた雄鹿の鳴き声を好んだ。彼は理性が@合理的{ラシオネル}であることを疑う一方で、それが@理性的{レゾナブル}であることにさえ異議を申し立てた。セネカは次のような対話の断片を残している。

――知性はどこから出てくると思うかね?

――知性は闘争への欲望から出てくるものだ。

――その場合、知性が他人を打ち負かす手段を与えてくれるものであるならば、その目的は真理ではなく、勝利であるわけだ。

――いや、論争が目指すのは勝利ではなく、勝鬨なのだ。さてこの勝鬨だが、これは勝利において満たされるわけでも、相手を死に至らしめたときに満たされるわけでもない。その要件とは、民衆の叫びであり、行進であり、祭典であり、流された血の光景であり、赦しの可能性なのだ。

――叫び、それはわかる。血、それも見える。だが赦しとは?

――赦すということは、「命を助けてやる」ということだが、「自分は死を宣することも、とりやめることもできるほどに強い」ということでもあるのだ。

ポルキウス・ラトロのこの身も蓋もない思想は、他の誰よりも――ルクレチウスよりもタキトゥスよりも――ローマの現実を物語っている。

一九一四年と一九四〇年の戦争は文明と非文明の区別を説得力のないものにしてしまったといえるだろう。いずれにせよ、この二つの戦争は合理性を殺戮の無秩序に対峙させることができるかどうかが問われた戦いだった。理性と文明がじつは野蛮な力からそれほど遠いものではなく、むしろ理性と文明はその仮面の役目をはたすことで増長してゆくものだということを認める思想は歴史にほとんど見られない。人受けのする多くの思想の面目を失わせるこの不愉快な思想を愛するまでに至った文明もほとんどない。古代中国があり、古代ローマがあり、そのローマにおいてはキンナ、カエサル、そしてラトロがいた。彼は古代ローマにふさわしいごくまれな思想のひとつを打ち立て――それはアテネやアレクサンドリアで生まれたギリシア的理論の著作に対してローマの特徴を際だたせるものでもあった――、しかもその思想をこのうえなく不快な結論にまで導いていったのだった。近代の大学教授たちは、古代都市の雄弁術教師のように、誰もがギリシア的教養で育まれているから、みずから好んでこのような思想を引き立てようとはしなかった。だがラトロの思想は、たしかに酔狂で、晩年に彼を襲った錯乱のあとがいくらか見られるものの、学校でまともに批判されたこともなかった。彼は、ローマ追放後も含めて、民衆から愛され続けた。(続く)

*35 音楽への憎しみ

007
(これは1997年に青土社から上梓したパスカル・キニャールの『音楽への憎しみ』に寄せた訳者あとがきである。思うところがあって、その一部を抜粋してここに掲載することにした)

チェーホフには「大学生」という掌篇がある。かつては国語の教科書に載っていたくらいだから、憶えている人も多いだろう。チェーホフ自身がもっとも気に入っているという作品だ。

神学校の学生イワン・ヴェリカポーリスキーは、やましぎ撃ちの帰り道、ワシリーサという老婆とその娘が菜園を営んでいる農家に久しぶりに立ち寄る。かつてあちらこちらの地主のもとで乳母をつとめていたワシリーサは「見違えちゃって、わかりませんでしたわ」と言う。彼は焚火にあたりながら、ふとペテロの話を思い出す。「こういう寒い晩に、使徒ペテロも焚火で体を暖めていたんだろうね」。大学生が新約聖書のエピソードを語り終えると、ほほえみを浮かべていたワシリーサが、ふいにすすり泣きをはじめ、大粒の涙が両頬を伝ってとめどなく流れ出す。焚火の明りで涙を見られるのを恥じるかのように、彼女は袖で顔を隠す。

大学生はその場を辞する。そして後ろを振り返る。

 

暗闇のなかで焚火がひっそりと瞬いていたが、そのあたりにはすでに人影はなかった。大学生はまた考えた。ワシリーサがあんなふうに涙を流し、娘があんなふうにどぎまぎしたところをみると、それは明らかに、いま自分が話した十九世紀前の出来事が、現代と——この二人の女と、そしてたぶんこのうらさびれた村と、自分自身と、すべての人々と、何らかのつながりを持っているということなのだ。老婆があんなふうに泣いたのは、彼が人の心にふれるような巧みな話術を心得ていたからではなく、ペテロが彼女にとって身近な存在であり、彼女がみずからの全存在で、ペテロの魂のなかで生じた出来事に関心を抱いていたからなのだ。
 ふいに喜びが胸にこみあげ、彼は立ち止まって一息ついた。過去は、と彼は思った、あるものからあるものへ流れ出る因果の鎖によって現在と結びついているのだ。彼はたった今、その鎖の両端をかいまみたような気がした——鎖の一方の端にふれたら、他の端もふるえたと思った。

 

ここでチェーホフは、たんなる「歴史」の連鎖ということだけを言っているわけではない。復活祭を間近に控えたロシアの「うらさびれた村」の寒々しく荒涼とした風景、その美しい描写こそ、この作品の要をなしている。やましぎ撃ちから帰る大学生の指はかじかみ、風で顔がほてっている。そしてふいに寒気が襲ってくる。

 

彼には、この突然の寒さが、もろもろの秩序と調和を破り去り、自然みずからがおぞけだって、そのために夕闇が思いがけぬ早さで濃さを増していくように思えるのだった。あたりは荒涼として、ことさら陰気な感じがした。川のほとりにある後家の菜園に火がともされているだけで、遥か一面、およそ四露里むこうの、村のあるあたりまで、すべてがひんやりとした夕闇に沈んでいた。(亀山郁夫訳、強調引用者)

 

大学生は寒さと夕闇に包まれている。自然そのものが寒がっている。そのために夕暮れは闇を急いでいる。自然がにわかにリズムを速めて、昼と夜とを交替させようとしているそのときに、自然と波長を同じくする内部生命の鼓動も速まる。彼の歩みも速まる。遠くに、かつて乳母だったワシリーサの家の明りと焚火がある。彼女は「見違えちゃって、わかりませんでしたわ」と言う。ワシリーサの優しい穏やかな微笑みと焚火の暖かさを前にして、彼は「前神学生レベル」の、「前イワン・レベル」の混沌に沈む。そしてペテロのエビソードを思い出す。

おそらく、チェーホフの「大学生」ほどキニャールの「ペテロの涙」を解説してくれる文章はないだろう。あるいは次のような文章を続けて読んでもらいたい。

 

君は憶えているか、ティベリスの岸辺で揺れる昆虫のように小さい猟師の網を。八人から十人くらいの、小指よりも小さい猟師たちが、肩から灰色の影を落としながらゆっくりと黄色い川のなかに入ってゆく。さらに遠くでは、まるで銅の手鏡の上のぽんやりとした反映のように雲の垂れこめるオスティアの河口の霧にまぎれ、仲間に遅れた引き網舟がひとつふたつ、迫りくる夕闇のなかを帰ってくる。私の目の前には鵞鳥が列をなして歩いていた。全身が黄色で赤い縁取りのある鵞鳥だ。ティベリスと冥府のアケロンはひとつの川だったのかもしれないし、どの川も女の子宮にたくわえられている羊水に似ているのかもしれないし、あるいはまた、われわれの身体はこの岸辺に輝く光や足もとからのびる影に包まれているが、それとは別の岸辺もあるのではなかろうか。なにもかもが赤い。川の浮き橋の手すりに乗せた私の手も夕日に染まって赤い。たぶん私の顔も赤いだろう。だが、なにひとつ私の顔を見ているものはない。(パスカル・キニャール「理性」)

 

これは、ローマを追放されてスペインの故郷グアダルキビル川のほとりに連れ戻されたポルキウス・ラトロが大セネカにローマの思い出を語る場面だ。もちろんラトロの口を借りて、キニャールが語っているのだ。まるでクロード・ロランの絵をみているような光景だ。ラトロの全身が夕日に染まっている。彼の顔面が熱くほてる。誰かが自分を見ているような気がする。「だが、なにひとつ私の顔を見ているものはない」。夕日が彼を見ているのではないか。いや、夕日は彼を見ているのではない、彼を包んでいるのだ。背後からも夕日は彼を見ている。包まれるとはそういうことだ。感動とノスタルジーが彼を包む。記憶がぶりかえす。ローマの思い出、幼年期の思い出、あるいは子宮内の思い出。彼はそこで時間が停止しているのを感じているのか、それとも逆流しているのを感じているのか。

もっと素朴に問う。なぜわたしたちは夕日を見て美しいと感じるのか。そして、その美しさを表現しようとした言葉を読んで、なぜ美しいと感じるのか。美しい文章が意味からできるだけ離れようとするのはどうしてなのか。美を求める言語の動きは、言語の奥へ奥へと遡行して、ついに意味から逸れる。夕日の美しさを書いた文章に意味などない。それはただ美しいだけだ。そもそも美しいと感じる心の働きはなんなのか。なぜ犬は夕日を見て吠えるのか。なぜ鶏は夜明けに鳴くのか。

キニャールは言う。

 

わたしにはあなたの言っていることがわからない。が、夜は明ける。わたしには言語が何を明らかにするのかわからない、が、雄鶏はぞっとするようなしわがれ声を二度繰り返し、日の到来を証す。自然は雄鶏のすがたで夜明けを吠える。(第一考 ペテロの涙)

 

「自然は雄鶏のすがたで夜明けを吠える」。鶏は夜明けに向かって鳴いているのではない。犬は夕日に向かって吠えているのではない。ラトロは夕焼けに包まれて、「たぶん私の顔も赤いだろう。だが、なにひとつ私の顔を見ているものはない」とつぶやく。イワンは「自然みずからがおぞけだって、そのために夕闇が思いがけぬ早さで濃さを増していく」と感じる。ペテロは明け染める庭のすみで、さめざめと泣く。

それが音楽だ。キニャールは言う。

 

お気に入りの音楽にはどれも、音楽そのものに付加された古い音がいくらかまじっている。ギリシア語本来の意味でのムーシケが音楽そのものに付加されているのだ。いわば「付加された音楽」、大地をえぐり、やがて、わたしたちの苦しみのもとである叫びをめざすもの、だが、その叫びは名付けようもないばかりか、その出所を見たことさえない。目に見えない音、永遠に視覚とは無縁で、わたしたちの内部でさまよっている音。まだわたしたちの目が見えないころ。呼吸もできないころ。叫ぶこともできないころ。だが、耳は聞こえていた。(第一考 ペテロの涙)

 

ペテロの涙、それはヨーロッパの涙だとわたしには思える。

ベテロはかつてシモンと呼ばれるベッサイダの漁夫だった。ペテロと命名し、「人を漁{すなど}る」漁師にしてしまったのはイエスだ。一介の田舎の漁師がカトリックの「礎」となる。ペテロは孤独だ。彼はイエスに従うことを決心した瞬間に、自分の名前を捨て、故郷を捨て、故郷の音を捨てた。イエスは孤独の極限を生きている。ユダヤ教団の制度から外れ、律法学者たちの欺瞞を攻撃するばかりでなく、その父と母に対してさえ「わたしはあなたたちを知らない」と否認し、「預言者は故郷では容れられない」とうそぶき、十字架の上の死に向かってひた走る。ペテロは大祭司アンナスの中庭でイエスを否認する以前にも、幾度となく迷い逡巡し、ついていけないと心密かに思ったにちがいない。しかし、その思いをイエスにはもちろんのこと、彼の仲間にも打ち明けることはなかっただろう。その孤独が大祭司アンナスの庭で突如として崩れる。庭の真ん中で車座になって火を囲んでいる、いかにも分け隔てのなさそうな人の輪に自分も加わり、暖をとろうとするが、おまえはわれわれの仲間ではない、あのガリラヤびとの仲間だと拒否される。イエスを裏切ると同時にあらゆる人の群れから追放されたペテロは、その孤独の極限で自然の咆哮を耳にし、それに包まれることによって、もっとも深いノスタルジーの波に襲われて難破する。福音書は「苦い涙」と書くが、わたしたちにはそもそも涙の種類を区別することができない。

モーセはピッチとアスファルトを塗った籠に入れられてナイルに流された捨子だった。そしてファラオの娘に拾われる。奴隷監督の横暴に腹を立てて殺し、シナイ山の麓に逃げる。そこでエテロという祭司の養子になる。彼はシナイ山に吹き荒れる風の音を聞く。それが神の声だった。そこで彼は神と「契約」する。土着の神であれば契約などいらない。なぜならその神は母であり、父であったろうから。

ヨーロッパはかつてケルトの民が住むところだった。ローマがそこを襲う。ガリアの首領ウェルキンゲトリクスはカエサルに破れ、ローマで処刑される。やがてローマは疲れる。そのローマをゴート諸族が、ゲルマン諸族が襲う。ケルトの民もゲルマンの民も文字を知らなかった。彼らはやがて自分たちの神話と聖書物語を融合させて、ヨーロッパの民となっていく。

わたしはときどき、ヨーロッパ人にとって古代地中海世界は目の上のたんこぶではないかと思うことがある。ヘレニズムとヘブライズム。ギリシア人とユダヤ人。いつまでたってもそれを越えることができないというコンプレックス。彼らは文化の起源としての古代地中海世界と彼らの存在の根源としてのケルト・ゲルマン世界にいつも切り裂かれている。音楽{ノスタルジー}はその亀裂から溢れだす。

ペテロの涙、それはアジアの涙であり、日本の涙であるようにも思える。

ナチズムあるいはファシズム、それは遠い歴史の怨念であるように思える。

パスカル・キニャールはそれを書く。歴史の夜を書く。

 

*34 地中海の光、熊本の雨。

机の上に一枚の名刺を置き、コンピュータの画面にグーグルマップを立ち上げ、検索欄に住所を入力する。熊本市中央区上林町・・・・・・。すると画面は北海道の現在位置から熊本市の繁華街のど真ん中へ、一瞬にして切り替わる。

通町、上通、並木坂。こういった地名がいまだに頭のなかで整理ができていないのである。通町という地名に通町筋という通りの名前(余所者にはとても紛らわしい)、上通は「かみどおり」と発音するのか、それとも「かみとおり」だったか・・・・・・。

ようするに熊本のみなさんに案内されるがままに歩いていたので、何にも頭に入っていないのである。とはいえ、二回も行ったのであるから、もう少し覚えていてもいいのにと、自分の方向音痴と齢を恨みながら、目の前の地図を覗きこんでいる。

え、上通のアーケードをずっと歩いていくと並木坂に通じるんだったっけ? こんなことでは、伽鹿舎の加地さんや天野屋さんに笑われるだろうなと思いながら書いているのである。

北海道の帯広市に生まれ、東京に出て四十年暮らし、そして生まれ育った町に帰ってきた。それなりの覚悟だとか、断念だとか、そういうものはあった(と思う)。しかし、そんな独りよがりの思い込みは人生をどこにも導いてくれないということが、しだいに骨身に染みてわかってきた。人生は他人が関与して初めて成り立つ、そんな当たり前のことに気づいたとき、年齢はすでに還暦と呼ばれる年をこえていた。

 

郷里に帰って四年たったある日の夕方、晩ご飯の支度をしていると電話が鳴った。くそ、こんな時間に何の用だと思いながら受話器を取ると、フランス人だった。アルルの翻訳学校のディレクターだとか言ってる。ああ、昨日だか、一昨日だかにメールしてきた人か。ごちゃごちゃ書いてあったから、あとでゆっくり返事を書こうと思っていたのだ。そもそも料理している真っ最中に面倒なことをフランス語でしゃべられても困る。
「あのね、今、夕食の支度をしているところなんですよ。メールはたしかに受け取ってます。今日中に返事を書きますから」と言って電話を切った。メールの返事を待ちきれずに電話してくるなんて、よっぽど切羽詰まっているんだろう。しかし、いったい誰から電話番号きいたんだ?

いきなりフランスから(あるいはフランス人から)電話がかかってくるなんて、東京で暮らしていたときだって、年に一度あるかないかだったから、狐につままれたような、みょうな気分だった。

いずれにせよ、様々な縁と偶然が重なって、二〇一三年の六月、南仏のアルルにあるCITL(国際文芸翻訳学院)という機関で、翻訳家志望のフランス人三名、日本人三名を相手にマンツーマンで実践的な翻訳スキルを叩きこむワークショップに参加することになったのである。

じつにわくわくする体験だった。フランス人の翻訳家と日本人の翻訳家がペアを組んで、受講生の質問にフランス語と日本語の双方の角度から答え、翻訳の精度を高め、文の味わいを深めていくという野心的な企画なのである。

わくわくしたのは仕事の中身だけではなかった。南フランスの土地を訪れること自体初めての体験だったから。職業柄、パリには何度も足を運んだ。しかし、それ以外の土地を訪れたことはほとんどなかった。せめて南仏だけでもと思いつづけていたのだが、向こうに知り合いがいるわけでもなかったし、時間的・経済的なこともあって、いつも二の足を踏んでいたのである。

じつは地中海も、その沿岸の風景も知らないわけではなかった。フランス側ではなく、地中海を挟んでその対岸のアルジェリアに、合わせて一年半暮らしていたことがあるのだ。二十代の終わりに一念発起して、現場通訳として彼の地に出稼ぎに行ったのである。「出稼ぎ」というのは言葉の綾ではない。そのときすでに所帯を持っていて、幼い子が二人もいたので、なんとしてでも稼がなければならなかった(だったらおとなしく日本でサラリーマンをやっていればよかったのだが、それはまた別の話だ)。

アルジェリアにいるあいだずっと水平線の彼方を見つめながら——これはけっして誇張ではない、海に面したリゾートホテルに寝泊まりしていたのだから——、帰りは必ずフェリーに乗って、マルセイユに行くぞと思っていた。ところが契約任期の一年が近づくと、一刻も早くパリに飛んで、さっさと東京に帰りたくなってしまった。ようするにホームシックにかかったのだ。家を出るとき、長女はまだ二歳、次女は乳飲み子だった。なんて極道者のオヤジだ。ホームシックだけでなく、罪悪感まで感じてしまったわけだ。

ところがいざ日本に帰ってくると、あのときなんでフェリーに乗らなかったのかと後悔の念が湧いてきた。で、またアルジェリアに渡ったが、帰る段になると、また南仏を飛び越えて帰ってきてしまう・・・・・・。

そうこうするうちに三十年の月日が経った(文は便利な道具だ。一年であれ、一万年であれ、そう書くだけでどんな時間でも飛び越えることができる)。

念願かなって、ようやく南仏の地をこの足で踏みしめることができるのだ。今度こそとばかりに、滞在先のアルルを拠点に、週末になればバスに乗り、列車に乗り、ポール・ヴァレリーとジョルジュ・ブラッサンスの故郷、セートにある「海辺の墓地」を訪れ、エクス(アン=プロヴァンス)ではセザンヌのサント=ヴィクトワール山に登り、その帰りがけにはマルセイユに寄って、港に落ちる夕陽を見ながら、スープ・ド・ポワソン(水で戻した干鱈のすり身のスープ、地中海の庶民料理の定番)を食べた。黄金の光にけむるこの港のはるか先には、このスープを初めて口にしたアルジェリアがある。人生が円環した、と思えた一瞬だった。

たぶん、二〇一三年という年は、生涯にまたとない特別な年であったのだろう。その年の秋の一〇月には、東京の日仏会館でパスカル・キニャールの文学を論じあう国際シンポジウムが開かれた。企画したのは筑波大学の先生、論者のほとんどは日本に住むフランス人の大学の先生、そんななかに一介の翻訳者も招かれたのである。プレゼンテーションのテーマはどうするか、いろいろ考えたが、最終的には自分の翻訳を読み上げることにした。なぜなら自分は学者でも研究者でも大学人でもなく、まさしく翻訳者として生きてきたのだから。

でも、ただ朗読するんじゃおもしろくない。せっかく原著者がそこにいるのだ。原文と訳文をサンドイッチにするようにして、原作者が原文を読み、次に同じ箇所の訳文を翻訳者が読み、そしてまた原作者が次を読み、その後を追いかけるようにして翻訳者が日本語を読み上げる・・・・・・。こういうパフォーマンスはどうだろう。いわく原文と訳文の朗読によるフーガ、現代のバロック作家パスカル・キニャールにふさわしいじゃないか!

自分で言うのもなんだが、このパフォーマンスは予想外の成功をおさめた。原文を読むキニャールも訳文を読む自分も読みながら感極まってしまった。終わると拍手喝采がすごかった。ああ、翻訳をやっててよかった・・・・・・。

こんなことを思い出しているのは、しかし、手前味噌に舌鼓を打とうというのではない。このシンポジウムの観客席の最前列には、どう見ても大学関係者ではなさそうな観客が三人陣取っていたのである。

じつはそのうちのひとりが、伽鹿舎を主宰する加地葉その人だったのである。だが、その日は休憩時間に少し挨拶を交わしただけで、記憶にさえ残らなかった。

その年の興奮は次の年の二〇一四年にも引き継がれた。というのも、明けて一四年の三月には「ツイッター文学賞」なる賞の海外翻訳部門で一等賞、四月には「本屋大賞」の翻訳部門でも一等賞を頂戴したのである。このすべてが一年という時間のなかで集中的に起こった。

 

そして翌二〇一五年の二月、虚をつくメールが飛びこんできた。加地葉さんからだった。文芸と本で町おこしをするという活動をしているという。このメールで初めて、加地さんが熊本の人であることも知った。しかし、文芸で町おこしとは、なんという破天荒なことを考える人か。
「九州を本の島に」というキャッチフレーズを思いつき、ネットで検索してみたところ、津田新吾の「本の島」構想を知ったという。津田新吾とは元青土社の編集者で、いち早くパスカル・キニャールという作家の稀有な才能を見抜き、その著作をずっと出し続けてくれた我が盟友にして恩人である。メールにはこう記されていた。

 

キニャールの本を始め、青土社で発行されてきた美しく素晴らしい本たちが、津田さんの情熱の元に生まれたことを今頃になって知った不明を恥じますとともに、こんなご縁もあるのだなと驚き、つい高橋先生にお便りをさしあげました。(・・・・・・)いずれ、高橋先生にも執筆のお願いを差し上げたいと思っておりますし、青土社でもしもこのままキニャールの本が絶版ということであるのなら、再版させていただければとも夢見ておりますので、また改めてごあいさつに伺わせてください。

 

津田は二〇〇九年の七月にこの世を去った。自分より何歳か年下だったと思うが、正確な年齢はたずねたことがない。私が東京の住まいを整理して、故郷に帰ったのも二〇〇九年、三月のことだった。その半年後に彼は病で逝ってしまった。
加地さんにはこんな返事を書いた。

 

 おはようございます。
 たしかに唐突で、多少面食らっております。
 とはいえ、津田新吾の名前を見て、ご返事しないわけにはいきません。
 九州で、伽鹿舎という出版社を経営なさっているのですね。
 ときどき東京にお出になるのであれば、一度お会いしたいものです。

 

そして、また加地さんからメールが来て、こちらもたまたま六月の下旬に東京に出る用事ができたので、会うことになった。いろいろな提案があったが、自分はすでに北海道に引っ込んでしまったので、熊本に本拠を置く編集者とこれから新たに信頼関係を築いていくのは難しいのではないかと、あまり芳しくない言葉を返すしかなかった。

ところが、である。出張から帰ったら、NHK出版のIさんからメールが届いたのである。以前、NHK出版から出た『幸福はどこにある』が映画化されて、東京で上映中だという。Iさんとしては思い入れのある本なのだが、NHKでは再版の予定はないので、どこか再版してくれるところはないだろうか。心当たりがあるなら、協力は惜しまないとのこと。

そこで、本を加地さんに送った。こういうときの加地さんの行動力には目を瞠るものがある。仔細は省くが、その年の十二月には伽鹿舎から『幸福はどこにある』の新装版が出る運びになった。またもや狐につままれたような気分であった。

年が明けると、三月に熊本の老舗の映画館「電気館」で特別に「幸福はどこにある」の上映会を開いていただけることになった。トークショーもやる予定。都合はいかが?というメール。こうなったら乗るしかないではないか。このイベントはさらにふくらんで、福岡の個人書店「キューブリック」では店主の大井さんと、日田の映画館「リベルテ」では館主の原さんとも対談をすることになった。

そもそも九州自体、それまで行ったことがなかったのである。北海道に引っ込んでもう何年も経つのに、なんで今さら九州からお呼びがかかるのだろう? アルルからの電話のときもそう、キニャールの文学を論じる国際シンポジウムに招かれたときもそう、「ツイッター文学賞」「本屋大賞」を立てつづけに戴いたときもそう、本人はただ目を丸くしているだけ、何かのいたずらか、としか思えない。しかし、熊本のみなさんの心温まる歓待は、アルルに呼ばれたときと同じ感動を呼び起こすものだった。

ところが月が替わり、その感動も冷めやらぬ四月十四日の夜、九時のニュースを見ていたら、突如熊本の映像に切り替わった。居ても立ってもいられなくなり、スマホから加地さん宛にメールを打った。いまのところ、そう大きな被害は出ていないという。

この時点では、誰も事態の深刻さを把握できていなかった。

翌々日、四月十六日、またもや襲ってきた、もっと大きいやつが。またメールを打った。

 

不安な夜を迎えていることでしょう。どうか気持ちを強く持って、この難局を乗り越えられますよう。この無力な祈りをあなたが代表して受け取ってください。

 

返信はなかった。最悪の事態が脳裡をよぎって眠れなかった。知らせがないのは良い知らせ、と不安を宥めるしかなかった。

さらに月が替わって十日、大きな封書が届いた。「片隅」の二号が入っていた。加地さんの手紙も同封されていた。みなさん無事とのこと。

そのとき、行こうと思った。また熊本へ、である。

 

熊本城の石垣が崩れ落ちる映像をテレビで見ながら、五年前の東北大震災での、上空のヘリからの映像を思い出していた。沖合いからの巨大な波が沿岸を襲う。川を遡り、田畑を押し流し、家も樹木も、人も車も、町全体を根こそぎ掠っていく。

その町の名は閖上(ゆりあげ)、川の名は名取川、亡き妻が生まれ育った土地だった。妻の実家のあるその土地を、何度訪れたことだろう。初めて見る上空からの映像、だが、映し出されている小さな港町が閖上であり、津波が遡っていく川が名取川であることは、すぐにわかった。

巨大な津波の舌は、見る見るうちに沿岸一帯の土地を舐めていく。刻一刻と人家が破壊され、人が傷つき、命を落としているはずなのに、その映像はまるでアニメの一シーンのようにさえ見える。

震災からしばらくして、被災地となった閖上の地を踏んだ。この津波に呑まれてお義兄さんが帰らぬ人となっていた。町はまだ復興のめどが立たず、ただ漠とした土地が海に面しているだけ。かろうじて家の土台だけが残った実家の跡地まで案内された。ここが玄関、ここが勝手口・・・・・・。妻を二度失ったような気がした、とブログには書いた。しかし、本当にそうだったか。あまりに深い感情は、言葉の届かないところにある。地震がそうであるように、津波がそうであるように。

結局、五月の二十七日から三十日まで、また熊本を訪れることになった。今度はあくまでもお見舞いなのだから、できるだけ地味に(?)、地震で書庫がめちゃくちゃになったという天野屋さんのお手伝いでもできればと思っていた(もちろん、天野屋さんには柏原優一という立派な本名があるのだが、地震をきっかけにメールのやり取りをするようになり、いつのまにか屋号で呼ばせてもらうようになった。ここでもその習慣を踏襲させていただきますので、悪しからず)。

しかし、迎え入れるほうはそうもいかないのだろう。空港まで迎えに来た天野屋さんは「ついでだから」と言って、震源地である益城町を通るルートを選んでくれた。
益城町は、閖上と違って、すべてが破壊し尽くされているわけではなかった。ところどころ古い家屋が無残に押しつぶされている。いったいどうしてこんな壊れ方をするのだろう。

巨人が歩く、その足に踏まれた家だけがぺちゃんこになっている。活断層がずれて起こる直下型の地震であるから、まずは下から突き上げられ、そして叩きつけられる、そういうメカニズムだときいた。それにしても、この柱の折れ方はなんだ。生木が捻れ裂けるような。残骸の上に屋根だけ乗っかっている。あるいは一階だけ潰れている家。木造ゆえの傷の生々しさ。津波もなく、火災も発生しなかったがゆえの。

 

翌日は、熊本県立図書館の学芸員にして、伽鹿舎の創設メンバーのひとり青木さんにあちこち案内していただいた。青木さんは三月に電気館で催されたトークショーの際の司会役でもあったので、旧知の仲といった安心感があった。それに加えて、郷土史の専門家である。三月には、この次は熊本城をくまなくご案内しますという約束をもらって別れたのだが、こんなに早く再訪することになるとは思っていなかったし、テレビの映像で見た、あの無残な熊本城の姿を実際にこの目で見るのは忍びなかった。聞けば、青木さんも震災以来一度も訪れていない、とても見に来る勇気がなかった、と。

傘を差して少し前を歩いていく青木さんは、崩れ落ちた石垣を見上げながら、あー、あー、あーと声を上げていた。横に並ぶと、目には涙がにじんでいるようにも見えた。「片隅」にあれだけ情熱的に熊本城のリポートを書いている人である。満身創痍の城を見上げるその姿に、こちらもほだされた。

そこから水前寺公園に向かった。一時は干上がってしまった池の水が戻ってきていた。ぜひ食べてもらいたいものがあるということで、土産店の縁台で「望月」という銘菓をいただいた。ここは今も手作りでこの黄色い餡が特徴の饅頭を作り続けているが、店主が高齢で今年いっぱいでやめるとのこと。

その次は、一七〇年前に立てられた古民家に案内するという。じつは一七〇年前だったか、一七〇〇年代だったか、記憶があやふやなのである。説明をいい加減に聞いていたというわけではない。ふむふむとそのときはちゃんと聞いているはずなのだが、聞いているそばから抜けていく。なにしろ、青木さんの蘊蓄ときたら半端ではないのだ。受験勉強じゃあるまいし、全部覚えようとしたり、メモを取ったりしたら、せっかくのご案内がかえって苦しくなってしまう。というわけで、青木さんのご高説は音楽のように聞いていたのでありました。

古民家そのものは無事だったが、物置がぺちゃんこになっていた。住宅のほうからおかみさんが出てきて、どうやら青木さんとは親しいらしい。裏にみごとな肥後菖蒲の畑があって、希望する人にはその場で裁ちばさみで切り取ってわけてあげているという(たしか五百円?)。ありがたいことに、私には無料で菖蒲の花束をいただいたが、花屋だと一万円はするだろうとのこと。

それから、青木さんの勤め先の県立図書館の近くにある老舗の鰻屋さんで鰻重をいただいた。とても落ち着いた店で、むろん鰻もおいしく(東京のように蒸していないので香ばしい)、聞けば(もちろん青木さんに)、俳人の中村汀女との縁が深い店だとのこと(詳しい話はまた忘れてしまった、すいません)。

それから車はずいぶん遠くまで走った。田圃のあいだの道を走り、人家のあいだの細い道を通り抜け(ちょっと、ちょっと青木さん、いくらなんでも飛ばし過ぎじゃないですか、脇道から子供や猫が飛び出してきたら、どうするんですか・・・・・・)、たどり着いた先が、また古民家。今度は江戸時代ではなく、明治時代に建てられた農家。土間があり、竈があり、往時を忍ばせる大工道具だとか、農具だとかがまだぶらさがっている。

家主と青木さんが何やら話し込んでいる。どうやら被災した家屋に対する補償金の話らしい。古民家なので、一般の住宅とは条件が異なるようだ。ふむふむと聞くともなく聞いていると、青木さんがここの家主さんは、元日航のパイロットで生涯フライト時間の世界記録保持者なんですよ。え、なんでまた、そんな人がここに? 現在は横浜にお住まいだが、自分の地所の管理のためにときどき熊本に帰ってくるのだという。で、このフライト最長時間世界記録保持者の元パイロットさん、日本中をまわって、安全に飛行機の旅をする心構えを説く講演をしているのだという。飛行機の安全なんて、操縦士に任せるしかないんじゃないですか、と尋ねたのが正しかったのか、間違いだったのか、では、ご説明しましょうと、ボーイング7**のパネルまで奥から持ち出してきて、なんとその場で五分の即興講演をしてもらっちゃったのだ。話の肝は、座席に着いたらすぐに、非常口までの座席数を数えておくこと。こうしておけば、機内の視界が閉ざされてもあわてないですむという。なるほど・・・・・・。

無事、天野屋さんの店まで戻ってきて、今日回ったコースを青木さんが説明すると、天野屋さん、目を丸くして驚いていた。「え、そんなところまで行ったんですか、一日で?」

熊本は、ずっと雨だった。青木さんが案内してくれた日も、翌日加地さんが阿蘇の方面まで連れていってくれた日も。どちらの日も、お二人が迎えに来るまで、天野屋さんで待っていた。熊本市内にお住まいの方なら、並木通りの古本屋さんと言えば、だいたい見当がつくのではないだろうか。
「本が好きというより、古本屋という商売が好きなんでしょうね」

わかると思った。わかるというより、親近感を覚えた。逆を言うと、臆面もなく本が好きという人は敬遠したくなるのである。

私の場合、書くという商売が好きなのだろう。通りがいいから「翻訳家」を名乗っているが、どうもこの職業名は居心地が悪いというか着心地が悪いというか、むしろ、今は死語になりかけている売文業という言葉が好きである。

古本屋さんのなかには、時間が堆積している。この雰囲気は新刊書店にはないものだ。古本も商品には違いない。しかし、版元がつけた「定価」というものはもう意味がなくなっている。骨董屋に近いのかもしれない。

井伏鱒二の作に『珍品堂主人』というのがある。年は五十七歳、戦前には「ちゃんとした学校の先生」だったが、戦後、ふとしたきっかけで古美術の世界に目が開かれ、「爾来、骨董を取り扱う商売に転じた」という御仁を主人公にした小説である。
天野屋さんにはそういう風情がある。店主の柏原さんにも、店自体にも、である。三代続く古本屋さんなのだそうだ。

二代目のお父さんとは、店先でお会いした。天野屋さんが車を駐車場に置いて戻ってくるのを待っていると、老人がやってきて「あ、どうぞ、どうぞ、中にお入りください」と言いながら、すたすた店内に入っていった。それがお父さんだった。平積みの本の上に新聞をひろげて読んでいる。
「九十二です。ぼけちゃいましたが」

そうは見えなかった。新聞をひととおりめくり終えると、「では、ごゆっくり」とこちらに声をかけて、またすたすたと出ていった。外は雨、家にお帰りになるのだろうか、それとも傘をさして、ぶらぶら散歩なさるのだろうか。

それから二階に案内された。そこは文字どおり骨董品のフロアだった。書画を中心とした、曰くありげな品物たちが硝子戸のなかに眠っている。所狭しと言うにふさわしい。目を惹く墨蹟が一点あった。情けないことに、書家の名前も、書かれた文字がどういうものだったかも思い出せないのだが、以前は美術学校の生徒さんたちが、先生に言われて、毎年のようにこの作品を見学に来る習慣があったという。屏風に書かれていたような気もするし、衝立に書かれていたような気もする。いったい何を見ていたのか。お恥ずかしいかぎりだが、伸びやかで、気取らない墨痕の印象が残っているのは確かなのだ。

天野屋さんが、あ、と小さな声を上げた。「聞こえませんでしたか? 自転車の音・・・・・・」。こちらには聞こえなかったが、天野屋さんが小さなエレベーターに乗って、降りていくのでついていった。お客さんが来ていた。カウンター越しに二言三言ことばを交わすと、雨の中、傘も差さずに自転車は去っていった。
「弟です」

身の上話が少しあって、また本の話になった。
「若山牧水が好きなんですよ」

それを聞いて嬉しくなった。学生時代、牧水の歌集をジーパンのポケットにねじ込み、都電に乗って旧友の所まで飲みに出かけたりしていた。
「あの人、乞食みたいなもんですよね」

口は悪いが、親愛の情が滲んでいる。そう、自分の学生時代くらいまでは、牧水を受け入れ、その歌をくちずさんで放浪気分に浸る余裕のようなものが残っていた。でも、天野屋さんは私より年下のはずではないか。一回りまでは行かないにしても。

古本屋という仕事のせいだろうか、と思い、いやむしろ、この町のせいではないだろうか、と思い直した。熊本というよりも、上通りのアーケード、並木坂に並ぶ年期の入った店舗、そういう昔ながらの商店街に包まれて生活していることが、この天野屋さんの人柄を形成しているように思えた。

それは羨ましいことであった。

私には、町がない。もちろん、私の生まれた帯広は人口十万を超える町であり、私はそこに生活している。でも、愛着はないのである。いや、愛着のゆえに帰ってきたわけではなかった。

生まれ故郷に戻って、まっさきに訪れた場所は川であった。札内川——アイヌ語で、乾いた川。自分はそこで生まれたと思いたがっている節がある。セザンヌは生まれ故郷のエクスに帰ってきた。そして、父の残した資産を糧に絵を描きつづけた。絵の具をリュックに詰め、イーゼルとキャンバスと一緒に背負い、「モチーフ」を求めて彷徨い歩いた。そこに住む人々は、そういうセザンヌに石を投げつけた。
歴史を語りつづける青木さんには、こんなことを言った。
「僕はね、北海道に生まれたせいか、歴史のなかに自分の根拠を見つけようとするよりは、歴史というタマネギの皮を剥いていって、ついにそこには何もなかったと思いたがるところがあるんですよ」

すると、青木さんの目が少し輝いたような気がした。考え方は違う、でもわかる、とでも言いたげな目だった。

そういう意味では、天野屋さんは町の人だ。古書店という職業に育まれ、古い歴史の堆積した町の空気を吸ってきた人の、ちょっとやそっとでは揺るがぬ気概のようなものを持っている。それが彼の教養{カルチャー}の芯を形成しているのだろう。

そうこうしているうちに、ご婦人が傘を閉じ、水を切りながら入ってきた。奥さんであった。
「この度はご主人にいろいろとお世話いただきまして」と挨拶すると、
「あらあら、こちらこそよろしく申し上げます」とか丁重な言葉が返ってきた。
短い間に、入れ替わり立ち替わり現れる天野屋さんの家族と顔を合わせ、挨拶を交わしているうちに、店内に堆積した時間が流れ出していくような不思議な気持ちになった。

そうそう、お地蔵さんを忘れていた。店先にちょことんと立っているお地蔵さんのことである。前に店があった場所の裏手に立っていたのを運んできて、コンクリートで台座を作って倒れないようにしたんだそうな。で、最近は「ポケモンGO」のスポットになっているという。糖尿を抱えている天野屋さんは、毎日最低三十分は散歩する必要があって、店から城の坂路をめぐるコースを歩くのを日課にしている。でも、何か気晴らしがないと続かないので、最近はスマホでポケモンをゲットしながら歩いているんだそうだ。どうか交通事故に遭いませぬよう。

 

加地さんが今年の暮れあたりに、キニャールの本を新装版で再刊したいと言ってくれている。『幸福はどこにある』のときもそうだったが、フランス文学で、こんな再版企画はほとんど稀有、奇蹟に近い。だが、この場合の奇蹟は、加地さんが自分が最初のメールで書いた言葉を守ろうとしているというところにある。義侠心とでもいうべきものが加地葉にはある、と私は思っている。

天野屋さんは昨年暮れに、天草の樋島という小島の、元漁師が営む旅館で魚を食べたそうな。どうもそれが絶品らしい。「いつか伽鹿一派で行けたらいいと思います」と言っている。大賛成である。ついでにあの墨蹟も購入できたらいいのだが、それはキニャールの本の売れ行きしだい、加地さん、よろしく!

 

(九州限定の文芸誌「片隅」3号に掲載。発行は熊本を拠点とする出版社「伽鹿舎」。本稿は原稿なので、掲載されたものとは若干の異動がある)

*33 LGBT、あるいは「第三の性」

今月号(8月号)の「すばる」に野崎歓さんの「第三の性と出会うとき——フランス文学とホモセクシュアリティ」(特集*LGBT)と題したエッセイが掲載されている。「バルザック以来、フランス文学史において脈々と受け継がれてきた男性同性愛の表現」がジャン・ジュネにおいて絶頂に達する過程を鮮やかにすくい上げ、最後はエドゥアール・ルイの衝撃の問題作『エディに別れを告げて』(拙訳、東京創元社、2015年刊)に触れられている。

そう、そうなのだ、と読んでいて、何度もうなずいた。ホモセクシュアルの世界はフランス文学ならずとも、文学のきわめて重大なテーマのひとつではないか。

だが、フランスでは賛否両論の渦を巻く話題作となった『エディに別れを告げて』も、日本においてはほとんど無視の状態で終わりそうな気配なのだ。野崎さんの力強いエッセイの後押しで、日本版「エディ」が息を吹き返すのを見たいものだと願わずにはいられない。

それにしても、なぜ日本の読書界はこの作品を前にしてほとんど沈黙してしまったのだろうか? テレビの世界では、みずから「おかま」と称して悪びれも気後れもせず堂々と活躍しているタレントも珍しくないし、トランスジェンダーであることや肉体的に性転換を果たしたことを「カミングアウト」する人たちも増えてきているというのに、どうしてだろうと思う。

おそらく複数の要因が絡み合っているのだろうと、翻訳した本人としては考えている。翻訳の質については問わないことにしよう。自分ではいいのか悪いのか判断できないから。

まず、ひとつには、フランスの読者でさえもが、こんなに貧しく汚い世界がフランスに残されていたのかと驚いたということがある。日本の読者が、そういう事実なり真実なりに触れるためにわざわざ翻訳小説を手にするだろうか? そもそも、「破滅型」と呼ばれる日本の私小説作家たちが、さんざん貧しく憐れな世界を描き、こんなのは日本特有のいびつな「自然主義」の受容の結果だと言われつづけてきたのだ。そして、その種の貧しさからようやく脱し、世界の一流国の仲間入りを果たしたと自惚れている日本人が、わざわざ一昔前の自分たちの姿を鏡に映して喜ぶだろうか。しかも、「ホモ」と呼ばれて蔑まれ、こっぴどい「いじめ」を受ける自虐的な場面に事欠かない小説なのである。

いや、夢中にならなくてもいい。そういう小説ではないのだから。

長年、翻訳をやってきて、ちっとも売れなかったという経験ならいやというほどしてきた。だから、思ったほど刷り部数が伸びなかったことがショックなのではない。あまりにも書評の数が少ない。版元から送られてきた書評のコピーは、たった二つ、これはどうしたことか、と訝っているのだ。

野崎さんのようなけっこう分量のある秀逸な書評を期待していたわけではない。だから、今回「すばる」に掲載されたエッセイは望外の喜びと言ってもいい。

もうひとつの問題は、この野崎さんのエッセイのなかに潜んでいるかもしれない。文章の流れを寸断するようで申し訳ないのだが、ここで言及されたり引用されたりしている作家と作品の名前を一部ここに列挙してみよう。

サルトルの『水いらず』、ランボーの『イリュミナシオン』、エルヴェ・ギベールの『わが両親』、バルザックの『ゴリオ爺さん』、『浮かれ盛衰記』、プルーストの「ソドムとゴモラ」(『失われた時を求めて』)、ジュネの『花のノートルダム』、『薔薇の奇蹟』・・・・・・。

わたしはフランス文学の翻訳者ということになっているが、正直言って、ここに挙げられた作品は、読んだものもあれば読まなかったものもあるし、途中まで読んで投げ出したものもある。

もっと突っこんで言えば、「フランス文学」にはコンプレックスがある。おまえは本当に「フランス文学」が好きかと問われて、間髪入れず「はい」とは答えられないのである。学生時代からずっとそうなのだ。

ならば、なぜ「フランス文学」の翻訳者などになったのか?

なりゆきとしか答えようがない。

ただし、「文学」を「書かれたもの」と解釈するならば、フランスの文学に対する「学恩」は計り知れないものがある。

『トリスタンとイズー』、『ローランの歌』、ミシュレの『魔女』、デカルトの『方法序説』、スタンダールの『イタリア絵画史』、バシュラールの『近似的認識試論』、夢中になって読んだものを挙げよと言われると、こんなライン・アップになってしまうのである。

大学時代のフランス文学関係の講義は苦痛で仕方がなかったけれど、科学史の授業は好んで出かけていった(教授の名前も講座の名前も忘れてしまったけれど)。

話が逸れた。

野崎さんは、「すばる」に発表したエッセイの最後を「何しろここで触れた作品はいずれも、ギベールのいう「新聞売りの回転陳列台」にあるような、本来だれにでも手に取って読むことのできる作品ばかりなのだから」という文言で締めくくっているが、それははたしてどうか、と思うのである。

もちろん、野崎さんの言わんとしているところは承知しているつもりである。ホモセクシュアルはけっしてマイナーな主題ではないということだろう。それはわかる。しかし、キオスクの回転陳列台に並べられているから、フランス人の誰もが読む作品かといえば、そうとは限らないだろう。

学生時代、フランス文学の教授(たしかスタンダールの専門家だった)が「フランスの庶民階級はあまり本を読みませんよ。識字率も日本より低い」とか語っているのを今でも憶えている。四十年前と今とではもちろん事情は違う。

しかし、「文学」にまつわる事情は日本もフランスも、今も昔も同じではないかと思うのだ。

何年か前に、急遽フランスから取り寄せたい本があって、フランスのアマゾンで検索していたら、フランス人の一読者が自分はふだんフランスの小説をあまり読まない。なぜならおもしろくないから。おもしろみを求めて読むなら、アングロサクソンの探偵小説に限る、というような内容のレビューを発見して驚いたことがある。

今、パリの書店を巡り歩くと、日本のエンタテインメント小説が平積みになっているのを目にすることが驚きではなくなっている。日本のマンガ・コーナーの広さにはほとんど唖然とさせられる。

いったいこの光景は何なのか?

フランスを文化的先進国として見上げていた自分の青春はいったいなんだったのか?

フランスは優れて近代の国だった。それが今、「近代は終わった」などと言われ、「ポストモダン」という言葉は特殊な専門用語ではなくなった。

しかし、こういうことをしたり顔で言う知識人は信用できない。なるほど「近代」という時代はいたるところで限界を露呈しているかもしれない。しかし、「近代」を軽々しく否定することは、みずからを否定することではないのか。とくに「知識人」と呼ばれる人にとっては。

それとも彼らは自分だけは別物だと思っているのだろうか。

『エディに別れを告げて』の著者エドゥアール・ルイは、このあたりの自己欺瞞に優れて敏感な作家だと思う。なぜなら、彼は成り上がりであり、自分の出自に対する裏切り者だという罪悪感をごまかそうとしないからだ。

もしかすると、「文学」は壮麗なごまかしなのかもしれない。野崎さんはこう書く。

 

作品冒頭、悪辣ないじめっ子が中学の廊下でエディの顔面にねっとりとした唾を吐きかける場面が強烈だ。『薔薇の奇蹟』にも同様の場面があったが、ジュネのような汚辱の壮麗化からははるかに遠く、救いのないベタな事実として記述されていることが逆に衝撃を与える。偉大な同性愛文学のはるか手前{原文傍点}に横たわる現実があらわにされているのであり、若き作者にはそこから出発する以外に方法はなかった。その隔たりの大きさに眩惑を覚える。

 

このような感受性と視点をもって、作品を読み込むことのできる野崎さんの文学者としての懐の深さには脱帽するしかないが、こんなふうな率直な作品評価のできる人が野崎さん以外にいないというのは、いったいどうしたことなのか?

さっき言ったことの繰り返しになるが、人生の節目節目で自分は本当に「文学」というものが好きなのかと問い直す場面に何度か直面してきた。たとえば嘉村磯多の作品を読んでいたときにもそういう思いに駆られたことがあった。天皇行幸の場面を描写した箇所を読んで、自分は貧しくしがない一介の文士だが、文を書くことにおいては帝王にもひけを取らないと言っているように思えて、「この卑怯者!」と内心つぶやいたのである。

プルーストを読んでいたときにもそういう感慨が湧き上がってきた。コルク張りの部屋を設えて、そこを王国となす。いい気なもんだね・・・・・・。でも、読み進めていくうちに、これは「失われた時」を求め、それを発見する物語ではなく、ボードレール風に言うならば、時間から逃げようとしてついに時間に捕らえられてしまう男の物語ではないかと思えてきて、作者にのしかかる強迫観念がこちらにまで押し寄せてきて、読み終わったときには、もう二度とこの小説を読むことはあるまいと、全巻友人に進呈してしまった(翻訳家になってから、やはり必要になって文庫本を全巻購入するはめになったけれど)。

また、話が逸れた。

10月には、アルルで開設される翻訳家養成のワークショップに参加するためにフランスに行くことになっている。帰りがけに、知己を得た作家に会ってこようかと思っているのだが、エドゥアール・ルイはどうしよう? 第二作目を翻訳するかどうかまだ決まっていない状態で、彼と会って何を話せばいいのか?

少なくともここで言えることは、第一作はあくまでも作家としてのスタートを切った作品であって、文体にしろ、構成にしろ、すべて手探りの暗中模索、これ以上はどうにもならないと観念して作品を手放したという感が強い。それに比べて第二作目(版権の問題があるからタイトルはあえて伏せておく)はあきらかに自覚した作家の誕生を告げる作品に仕上がっている。翻訳したいと思っても、この前代未聞の出版不況にあって、よほどの追い風が吹かないかぎり、実現はなかなか難しいだろう。

とりとめもなく書いてしまった。こんな文字どおりの拙文よりは、野崎歓さんのエッセイのほうがはるかに為になると思うので、PDFファイルを下に貼りつけておくので、ぜひ読んでみてください。

 

野崎歓 すばる

*32 本を読むこと

先日、伽鹿舎——熊本に本拠を置き「九州限定」を旗印とする出版社、念のため——の加地葉さんからメールが来て、紀伊國屋書店グランドフロント大阪店で企画されている「はじめての海外文学フェア」に協力してもらえないだろうかという間接的な(?)依頼が来た。「ビギナー」にお薦めのフランス文学関係の本を選ぶ選者のひとりになってくれないかという。添付の資料にも目を通したけれど、ちょっと条件が多すぎて、選ぶのがむずかしそうだと感じた。

ただ単に「できません」では愛想がないので、自分が訳した本のなかで、もっとも反響の大きかった小説の書評のPDFをばらばらと送った。残念なことに十年以上前に出版されてそのまま絶版になってしまった小説で、今回の企画が対象としている書籍の条件からは外れてしまうものである。加地葉さんはさぞ目を白黒させたことだろう。そのお詫びとフォローを兼ねて、なぜそんな返信になってしまったのか、少し書いてみようと思う。

その本の作者とタイトルは、ここではあえて伏せておく。なぜならば、反響は大きかったけれども、訳者としては微妙な感じの残る作品だったからである。

反響はとにかくすごかった。おもに女性の、著名な作家、評論家、フランス文学者たちがこぞって贔屓してくれたばかりでなく、テレビ・ラジオでも取り上げられたし、わたしも翻訳者として有力月刊誌のインタビューを受けたし、某誌の年間ベスト1にも選ばれたのである。

もちろん訳者としてうれしくないわけがない。だが、でも・・・と続くのである。

この小説を書いた若手作家はとにかく筆が立つ。何をやらせてもうまい。映画も撮るし、芝居の脚本も書く。そのすべてが、いわゆるウェル・メイド(well made)なのである。

もの足らない? いや、うますぎるのである。だから翻訳もなんの苦労もなく快調に進む。わたしは訳者あとがきに、前作と比べて「これはフランス語で書かれなくてもよかったのではないかと思えるほど言葉を切り詰めている」と書いた。

ようするに平易に書かれていたのである。当然読みやすい。頁を繰る手は徐々に速くなる。おまけに紅涙をしぼる場面が用意されているとくれば、「ビギナー」にはぴったりだ。これを機会にフランス文学に目が開かれれば御の字ではないか。

ところで、おまえはこの作品が好きか? と問われれば、うーむ、とうなってしまうのである。

嫌いではない。訳していて気持ちがよいものを嫌いになれるわけがない。

でも、個人的にこういう本を選んで読んではこなかったのである。

というか、今は自分の仕事にしているけれど、かつてフランス文学の敷居はとても高かったのである。若いときは、敷居の高いものにあこがれたり、挑戦してみたくなるものである。べつに難解きわまるマラルメの詩や、プルーストの大長編小説のことを言っているのではない。

たとえば、アルベール・カミュの『異邦人』、これをはじめて読んだのは十代の終わりころだったと思う。第一印象は「とりつく島がない」。主人公のムルソーに、どうしても感情移入できない。どうして作者はこんな小説を書いたのか?

フランス文学には何かなじめないものを感じたまま大学を卒業し、小さな出版社につとめた。そして、何度かこのブログにも書いたように、二十代の終わりに一念発起して、カミュの故郷アルジェリアに渡った。フランス語への耳慣らし、口慣らしのために作者みずから吹きこんだ朗読テープを入手して毎日聴いたりもした。

現地の光を浴び、現地の風に吹かれたのだから、作品が身近に感じられるようになったか、といえば、じつはそうでもない。

なにしろ、家族を養うために大車輪で働かねばならなかったから、「本」など読んでいる暇がなかった。もちろん、仕事で資料や本は読む。しかし、「読書」する暇はなかった。

それはそれで楽しかった。家族のためだと割り切って、あらゆることを単純化してしまうのは存外喜びを伴うことである。「断捨離」とつながるものがある。でも、危険なことでもあるだろう。人はなぜ戦争に突き進むのか? ありとあらゆることを割り切って、ひとつの価値に収斂させていくこと、それは快感なのだ。テロが世界の方々で起きているのを見て、いつもそう思う。

それはともかく、そうした幸福な生活はいつまでも続かなかった。妻が病死し、娘たちは早々と結婚して家を出ていった。家から人の気配と、人の声が消えた。がらんとした空間に男だけが取り残された。

よし、「本」を読もう、と思った。古典中の古典を。たとえば聖書、たとえば仏典、たとえば老荘、たとえばマルクス、資本論、たとえば科学史に関連する本、自分の生地が踊る本。ここに小説はあまり含まれていないのがミソ(?)だ。

午前中に翻訳の仕事を終え、昼食をたべて仮眠をとる。その習慣は変わらない。けれど三時から五時くらいにかけての昼下がりの時間には、仕事を持ちこまない。ひたすら「古典」を読む。この種の古い本はけっしてpage turning(読み出したら止まらない)といえるようなものではない。むしろ、一行ずつ、一頁ずつ、亀のように、毛虫のように這いながら読み進めていく。その間、時間は忘れている。あるいは止まっている。世界の共通時から外れていく。それが快感になる。家族がいたときとは真逆の時間がそこにはあった。

けれどそういう時間も長くは続かなかった。一人暮らしは予想以上に疲れた。誰でもいいからそばにひとがいてほしいと思うようになった。もう年貢の納め時かと思い、生まれ故郷に帰った。老いた母親も一人暮らしになっていたから。

ただし「読書」の習慣は残った。古典を遅読する習慣とでもいおうか。三時から五時にかけての昼下がり、わたしの時間は止まる。

その時間が無上の快感なのである。時間は完全には止まっていない。ゆっくりとした微風のようなものが流れている。遠い遠い時間の果てから吹いてくるような風。

「本」を読んでいるときに感じる、そういう風が「文」を書いているときにも吹けばいいと思う。

で、カミュの『異邦人』の話はどうなったか。アルジェリアから帰ってきて、長いこと忘れていた。東京で非常勤講師を頼まれたときに、テキストに使ってみたことがあるが、学生たちの反応は今ひとつだった。大学で教えている翻訳者仲間にも尋ねてみたが、『異邦人』はノーベル賞を獲得した現代の古典と呼べるような作品ではあるが、やはり学生がすぐに食いつく作品ではないらしい。

帯広に帰ってきてから、地元の同人誌から声がかかった。何か書けという。ふと『異邦人』を思い出した。この作品は自分の青春とともにあった。あまり気張らずに、新しい切り口で何か書けないかと考えた。

ムルソーの食卓」(2015年1月28日に本ブログに公開)というタイトルが思い浮かんだとき、これはいける、と直感した。そして、書きはじめるとすぐに、この小説は自分の体内に入っていると感じた。長い間、記憶の底に沈んでいたが、身体の奥で呼吸していたというべきか。食事をするムルソーの描写を通じて、ムルソーが自分の身体のなかに生きていると感じた。

そこに静かな時間が流れていた。最初にこの作品を手にしてから半世紀近い時間が流れた計算になる。

本屋さんは商品としての本を扱う。本が売れなければ本屋はつぶれる。専業の小説家や翻訳家だって路頭に迷う。三年前に本屋大賞を頂戴したくらいだから、本屋さんのありがたみは人一倍感じている。

でも、わたしにとっての「本」は、商品としての本ではなく、降りそそぐ光とか風とか、そのつど口にした食べ物とか、やはり人生そのものとしかいいようのないものなのである。